Aller au contenu principal

Coronavirose aviaire : Prévenir l’entérite de la dinde

Le coronavirus européen de la dinde (TCoV) circule dans le Grand Ouest. En l’absence de vaccin, la prévention passe par l’hygiène et les procédures de nettoyage désinfection.

Agent viral principal des entérites multifactorielles, le coronavirus TCoV affecte surtout les dindes de moins de six semaines.
Agent viral principal des entérites multifactorielles, le coronavirus TCoV affecte surtout les dindes de moins de six semaines.
© P. Le Douarin

Une étude a été réalisée par l’Anses et le Centre technique des productions animales (CTPA) dans cinquante élevages de dindes de chair du Grand Ouest. Dans 68 % des élevages, il y avait des problèmes digestifs chez les dindes, le plus souvent des entérites non spécifiques.

Rozen Souillard, épidémiologiste  (Anses Ploufragan) : « Le TCoV circule dans des élevages de dindes avec ou sans problème digestifs. »

« La présence d’anticorps vis-à-vis du virus TCoV a été relevée dans sept lots, dont pour quatre d’entre eux également une détection virale par PCR », indique Rozenn Souillard, de l’Anses. C’est donc 14 % des lots qui ont rencontré le virus.

Le TCoV est l’agent viral principal des maladies entériques multifactorielles qui affecte surtout les dindes de moins de six semaines, mais potentiellement tous les âges. Les signes cliniques sont des diarrhées, de la léthargie et de l’anorexie entraînant des retards de croissance.

Paul Brown, virologiste (Anses Ploufragan). « Ce virus est très infectieux (délai de transmission entre dindes de 2 heures et demie en moyenne) et est excrété par la dinde infectée pendant au moins six semaines. »
 

 

« Le virus est très infectieux (délai de transmission entre dindes de 2 heures et demie en moyenne) et est excrété pendant au moins six semaines », a souligné Paul Brown de l’Anses, lors d’une conférence au Space. Ces caractéristiques ainsi que le fait qu’il n’existe pas de vaccin, rendent difficile le contrôle d’une infection établie.

Un virus hypercontagieux

Le TCoV a été plus fréquent dans les élevages où il n’y avait pas d’autres espèces avicoles. Il était aussi favorisé quand l’enlèvement du fumier avait lieu après le lavage, ce qui pourrait produire des poussières recontaminantes, quand il n’y avait qu’une seule désinfection et pas d’épandage de chaux. L’absence d’un nettoyage complet du circuit d’eau (séquence base, acide, désinfection) et des abreuvoirs en système ouvert (cloche, godet) sembleraient aussi plus favorables.

La séropositivité serait plus élevée quand le lot est mis en place au printemps ou en été, ou quand il y a d’autres problèmes sanitaires (colibacillose, mortalité au démarrage). Cela pourrait suggérer le rôle favorisant des épandages et de l’immunodépression.

« Le TCoV circule dans des élevages de dindes avec ou sans problème digestifs », conclut Rozenn Souillard. Même si l’analyse des facteurs de risques ne porte que sur sept lots sur cinquante, elle souligne « l’importance de l’hygiène et de la procédure de nettoyage désinfection pour lutter contre l’entérite de la dinde ».

Un test sérologique spécifique

Pour cette étude, les échantillons ont été analysés par un test sérologique ne différenciant pas les virus TCoV et IBV, qui a dû être complété par de la biologie moléculaire. Mais depuis, un nouveau test sérologique, spécifique du TCoV, a été mis au point par l’Anses. Il permettra à l’avenir une détection plus distinctive. Le TCoV appartient au sous-genre Igacovirus de la famille des coronaviridae. Infectant les oiseaux, il comprend aussi le virus de la bronchite infectieuse de la poule (IBV) et le coronavirus de la pintade (GfCoV).

 

Les plus lus

<em class="placeholder">De gauche à droite : Maxime Forget, Florian Gérard, Clément, Isabelle et Mickaël Trichet, avec Pierre Benoît (devant). Le premier lot de poules pondeuses devait arriver ...</em>
« Nous avons diversifié notre exploitation céréalière et bovine avec un bâtiment de poules pondeuses en Loire-Atlantique »

Le Gaec Le Bois Guillaume, en Loire-Atlantique, a ouvert les portes de son bâtiment de poules pondeuses plein air, le premier…

<em class="placeholder">L’éleveur de poules pondeuses, Yves Touzé, a créé une activité annexe de granulation de la fiente issue de ses bâtiments en volière et plein-air. </em>
« Je produis des granulés à partir des fientes de mes poules pondeuses »

Rentable, la production de granulés de fiente de volailles demande toutefois de la main-d’œuvre et de la technicité.

<em class="placeholder">Le bâtiment neuf a mis 7 ans à sortir de terre.</em>
« Mon bâtiment de poulets de chair a mis sept ans à voir le jour »

Le nouveau bâtiment d’Erwan Guillevic, éleveur de volailles de chair à Plaudren dans le Morbihan, était attendu. Présenté lors…

tête de poulet standard
Des ventes en hausse de plus de 15 % pour le leader de la volaille

LDC enregistre une hausse de ses ventes au premier semestre de son exercice.

<em class="placeholder">Emmanuel (à gauche), Sylvain (au centre) et Fabrice Bauchet apprécient la souplesse de fonctionnement que leur apportent des bâtiments polyvalents.</em>
« Nous avons misé sur des bâtiments mixtes canard-volailles »

Bellavol a organisé une porte ouverte au Gaec Bauchet en Vendée qui dispose de deux bâtiments polyvalents canard-volailles de…

Pigma zones réglementées IAHP au 03/11/2025
Grippe aviaire : où se trouvent les nouveaux foyers de la saison 2025?

L’ensemble du territoire métropolitain est passée mercredi 22 octobre, au niveau de risque élevé en matière d’influenza…

Publicité
Titre
je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Version numérique de la revue Réussir Volailles
2 ans d'archives numériques
Accès à l’intégralité du site
Newsletter Volailles
Newsletter COT’Hebdo Volailles (tendances et cotations de la semaine)