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Mieux identifier les salmonelles dans l’aliment

Un avis de l’Anses rendu en mai 2018 recommande d’appliquer des méthodes d’analyse génomique pour améliorer la gestion du risque salmonelles en alimentation animale et humaine.

© A. Puybasset

À la demande des directions de l’alimentation (DGAL) et des fraudes (DGCCRF), l’agence de sécurité sanitaire (Anses) a rendu en mai dernier un rapport de 180 pages concernant la prise en compte du danger salmonelles dans le maillon nutrition animale. Les experts y indiquent que les données actuelles ne permettent pas d’objectiver et de quantifier la part de l’alimentation animale dans la transmission des salmonelles à la chaîne alimentaire (animaux, aliments, homme). Elle est rare, mais elle existe. C’est la raison d’être de la réglementation en filière ponte (risque pour l’homme) et dans le maillon accouvage-sélection (risque pour l’aval). Avec 1 à 2 % de prévalence, le taux de contamination initiale des matières premières est faible, le tourteau de soja étant le plus contaminé (3 à 4 % des lots). Pour mieux appréhender cette responsabilité, il faudrait appliquer, au lieu du sérovar, les nouvelles techniques d’analyse génétiques qui permettent d’identifier finement les bactéries, au niveau individuel (S. Enteridis, S. Infantis, etc.). Ainsi, le lien de cause à effet pourrait être établi de manière certaine entre l’usine, les animaux et leurs produits, voire les infections humaines.

Traiter les aliments contaminés avant réemploi

Une autre recommandation concerne la réorientation des lots contaminés vers des productions non réglementées (avicoles, porcines ou bovines). C’est pour l’instant possible, mais au dire des experts, « elle ne semble pas opportune », à moins de procéder au préalable à un traitement assainissant. L’introduction de salmonelles dans un élevage, quelle que soit l’espèce, et même avec un portage asymptomatique, est difficile à justifier… Pour l’instant, la thermisation est le seul traitement reconnu. Accepter l’alternative de la granulation supposerait une validation du procédé usine par usine. Les autres solutions -chimiques (acides organiques, huiles essentielles) ou physiques (micro-ondes, irradiation…) - sont peu documentées ou inapplicables. Quant à l’extension de la réglementation salmonelles à d’autres productions (porc, bovin), les experts constatent que cela devrait permettre de réduire les cas de salmonelloses humaines, sur l’exemple de la filière œuf de consommation. Cette éventualité dépasse largement le cadre de la nutrition animale.

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