« Mes volières de poules pondeuses sont raclées sans bruit et sans effort »
Dans le Morbihan, Sébastien Robic racle les couloirs de ses volières à l’aide d’un chariot électrique articulé, sans déranger ses poules pondeuses.






Après avoir remplacé ses cages par des volières en 2022, Sébastien Robic, éleveur à Réguiny dans le Morbihan avec sa femme Marie, s’est équipé l’année suivante d’un petit automoteur électrique pour curer les fientes des cinq couloirs de son bâtiment abritant 27 000 poules pondeuses. « L’évacuation manuelle était trop fastidieuse. Je voulais gagner du temps et réduire la pénibilité de cette tâche réalisée une fois en milieu de lot, puis deux fois sur les deux dernières semaines du lot qui en compte quatre-vingt, indique l’éleveur. Je recherchais un engin électrique capable d’intervenir sans trop déranger les poules et aussi de préserver mon confort. Il fallait qu’il soit compact pour passer dans les couloirs et pas trop coûteux, compte tenu de la cinquantaine d’heures d’utilisation annuelle. » C’est au Space que Sébastien Robic a découvert le chariot Extramate, un petit automoteur articulé entièrement animé électriquement. Il est doté de deux moteurs électriques entraînant les quatre roues motrices par l’intermédiaire des deux ponts équipés d’un différentiel. Il embarque trois vérins électriques dédiés au braquage de l’articulation, à la montée-descente et au réglage d’inclinaison du mât de relevage. Un quatrième vérin est implanté sur le racleur pour ajuster la largeur de la lame. Lorsqu’elle est complètement refermée, cette dernière permet aussi de soulever de la matière.
Moins d’une heure de curage par couloir
« La simplicité de conception de ce chariot rend sa prise en main très rapide. Debout sur une petite plateforme, je le pilote à l’aide de deux poignées. La main gauche ne sert qu’à activer une gâchette de sécurité, tandis que je gère la vitesse d’avancement de la main droite, à la manière d’un deux roues. D’autres boutons se situent à la base des poignées pour gérer le sens de marche et piloter le mât de relevage. Le reste des commandes est regroupé en dessous, sur un petit panneau affichant également le niveau de la batterie. » Sébastien Robic met un peu moins d’une heure pour racler les fientes de chaque couloir mesurant 63 mètres de long et entre 1,85 et 2,10 mètres de large. La matière est poussée à l’extrémité du couloir sur un tapis d’évacuation présent sur toute la largeur du bâtiment. « Cet engin d’un mètre de large et de 1,60 mètre de long (+ 1,50 m de porte-à-faux lorsque le racleur est replié) est très maniable avec son articulation. Je joue aussi sur la largeur du racleur pour bien longer les bordures. Il faut juste prendre le coup de main pour maîtriser la direction en marche arrière. »
Un investissement de 14 000 euros
Le petit automoteur atteint 5 km/h en grande vitesse. « C’est largement assez rapide pour évoluer dans des couloirs. Avec les quatre roues motrices, la capacité de poussée est suffisante, les fientes séchées s’évacuant sans effort sur la surface bétonnée », assure l’éleveur. Quant à la capacité des quatre batteries au plomb AGM (12 V, 150 Ah), elles affichent suffisamment d’autonomie pour racler tout le bâtiment. La simplicité technique de l’Extramate est aussi un gage de durabilité. « En deux ans d’utilisation et une centaine d’heures de travail, je n’ai réalisé aucun entretien, hormis les quatre graisseurs. La durée de vie des batteries n’est pas non plus source d’inquiétude, le constructeur annonçant plus de 500 cycles de recharge. » Sébastien Robic estime ainsi pouvoir rentabiliser son investissement de 14 000 euros sur de nombreuses années.