Aller au contenu principal

L’importation de poulet brésilien épinglée par Capital sur M6

Peut-on encore manger en toute confiance ? Dans une émission diffusée le 22 janvier Capital pointe la différence de qualité entre le poulet français et le poulet brésilien souvent caché derrière l’origine UE sur les emballages.

Julien Courbet Capital M6 poulet brésilien
© Capture d'écran émission M6 sur Capital

Une fois n’est pas coutume, un reportage télévisé, dans l’émission Capital sur M6 diffusée le dimanche 22 janvier sur le thème de la sécurité alimentaire, a pointé du doigt la différence de qualité entre du poulet français et du poulet importé du Brésil. « 52% du poulet consommé en France est importé, un chiffre qui a doublé en 20 ans », rappelle Julien Courbet, présentateur de Capital, avant le lancement du sujet.

En cause, un prix bien inférieur (4 euros du kilo pour un filet de poulet brésilien contre 7 euros environ pour un filet de poulet français) pour une qualité bien moindre, pointe le reportage qui a infiltré en caméra cachée des élevages brésiliens dans la région de Santa Catarina au Brésil avec l’ONG animaliste Mercy for animal.
 

Deux éleveurs de Mayenne mis à l’honneur

Audrey Besançon, éleveuse de volailles à Saint-Berthevin en Mayenne.


Le reportage met ensuite en avant deux éleveurs de Saint-Berthevin en Mayenne, Audrey et Pierre Besançon. Ce couple d’agriculteurs élève des milliers de poulets dans deux bâtiments de 1500 m2 et travaillent pour le groupe LDC, selon France Bleu Mayenne. Devant les caméras de M6, ils mettent en avant leurs pratiques en faveur du bien-être animal (perchoirs, lumière naturelle, litière de paille très absorbante…) et se montrent transparents quant à leurs coûts et revenus pour des poulets standard abattus à 38 jours à 2.2 kilos.

 

De la Flavomycine dans la ration d’un élevage brésilien

Autre ambiance au Brésil, où Luiza Schneider de Mercy for animal Brésil qui accompagne l’équipe de tournage, souligne la croissance très rapide des poulets élevés dans un élevage brésilien, avec un poids de 2.8 kilos au bout de 39 jours d’élevage. Elle pointe l’absence de mobilité des poulets et le manque de litière qui accentue les problèmes de peau des volailles. Lors de la visite d’un autre élevage, l’équipe de Capital révèle l’utilisation d’une ration alimentaire contenant un vermifuge Maduramicine et de la Flavomycine, antibiotique activateur de croissance interdit en France depuis 2006, via le témoignage d’éleveurs de JBS à l’appui (avec visage flouté).


Un « tour de passe-passe » dénoncé par le président d’Anvol

Jean-Michel Schaeffer président de l'interprofession Anvol


Des volailles qui peuvent se retrouver sur le marché français après leur importation en Europe via le port de Rotterdam, souligne Jean-Michel Schaeffer, président de l’interprofession de la volaille Anvol devant les caméras de M6. « Par un tour de passe-passe », ce poulet brésilien se cache derrière la mention « Origine UE » sur des plats cuisinés et « charcuterie » de poulet dans les rayons français, dénonce-t-il, alors que le reportage de M6 affirme que la Flavomycine ne serait pas recherchée lors des contrôles européens par les laboratoires.

 

Nombreuses réactions sur les réseaux sociaux

Nombre de téléspectateurs français ont réagi sur le réseau social twitter hier lors de la diffusion de ce reportage, mis en avant par Anvol, tandis que des éleveurs français ironisaient sur ce phénomène qu’ils dénoncent depuis des années.

Les plus lus

<em class="placeholder">L’éleveur de poules pondeuses, Yves Touzé, a créé une activité annexe de granulation de la fiente issue de ses bâtiments en volière et plein-air. </em>
« Je produis des granulés à partir des fientes de mes poules pondeuses »

Rentable, la production de granulés de fiente de volailles demande toutefois de la main-d’œuvre et de la technicité.

<em class="placeholder">Le bâtiment neuf a mis 7 ans à sortir de terre.</em>
« Mon bâtiment de poulets de chair a mis sept ans à voir le jour »

Le nouveau bâtiment d’Erwan Guillevic, éleveur de volailles de chair à Plaudren dans le Morbihan, était attendu. Présenté lors…

tête de poulet standard
Des ventes en hausse de plus de 15 % pour le leader de la volaille

LDC enregistre une hausse de ses ventes au premier semestre de son exercice.

<em class="placeholder">Emmanuel (à gauche), Sylvain (au centre) et Fabrice Bauchet apprécient la souplesse de fonctionnement que leur apportent des bâtiments polyvalents.</em>
« Nous avons misé sur des bâtiments mixtes canard-volailles »

Bellavol a organisé une porte ouverte au Gaec Bauchet en Vendée qui dispose de deux bâtiments polyvalents canard-volailles de…

Présidente de l'OP oeufs Eureden
Eureden : le challenge de la transformation des bâtiments cage de poules pondeuses

Pour le groupement oeufs Eureden, la transition des bâtiments cage demeure un enjeu. 

Zones de protection et de surveillance IAHP en cours en Vendée et départements limitrophes au 13 novembre 2025
Grippe aviaire : une augmentation des foyers très préoccupante en Vendée

Le nombre de foyers de grippe aviaire a fortement augmenté ces dernières jours dans le département de la Vendée, le plus…

Publicité
Titre
je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Version numérique de la revue Réussir Volailles
2 ans d'archives numériques
Accès à l’intégralité du site
Newsletter Volailles
Newsletter COT’Hebdo Volailles (tendances et cotations de la semaine)