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Les fientes de poules épandues perdent peu d’azote

Des suivis de la perte d’ammoniac au champ montrent que les fientes séchées de pondeuses perdent seulement 7 à 8 % de leur azote.

Tunnel de séchage de fientes de poules. Tous les élevages de pondeuses ont intérêt à sécher les fientes, plus ou moins par stockage ou par aération forcée.
Tunnel de séchage de fientes de poules. Tous les élevages de pondeuses ont intérêt à sécher les fientes, plus ou moins par stockage ou par aération forcée.
© P. Le Douarin

De manière générale, un tiers des émissions d’ammoniac des élevages provient de l’épandage des effluents. Mais avec une bonne combinaison de pratiques couplant un matériel adapté et des délais d’enfouissement brefs, ces pertes ammoniacales peuvent être réduites de 5 à 80 %. De plus, les propriétés physico-chimiques des effluents et les traitements appliqués en amont de l’épandage peuvent encore modifier cette volatilisation ammoniacale. Les lisiers et les fumiers présentent des niveaux de pertes compris entre 10-30 % de l’azote appliqué.

Les fientes de poules pondeuses n’en perdraient que 7 à 8 % et peut-être même moins, sous certaines conditions. Cette différence s’explique par leur fort taux de matières sèches (65 et 85 %) qui prévient l’hydrolyse et la minéralisation de l’azote (uréique et organique) en azote ammoniacal susceptible de se volatiliser. Ce séchage peut s’appliquer dans tous les systèmes d’élevage de poules pondeuses.

Des fientes sèches qui doivent le rester

 

 
Précipitation et cumul de volatilisation ammoniacale de fientes séchées de poules pondeuses après épandage Après 60 heures de suivi, des précipitations importantes se sont abattues sur les parcelles. Il en résulte une hausse décalée du cumul de volatilisation qui intervient environ 40 heures plus tard.

 

Comparées à d’autres effluents, les fientes sèches de pondeuses se distinguent par leur faible vitesse de volatilisation au champ. Environ 40 % de la part d’azote ammoniacal volatilisé est émise sur les cinq premiers jours post-épandage. Pour les lisiers et les fumiers, les taux de pertes sont compris entre 70 et 100 % sur une même période.

Cependant, 35 à 45 heures après des précipitations, des pics d’émission d’ammoniac ont pu être observés sur des sols détrempés. C’est parce que la reprise d’humidité conduit à l’hydrolyse de l’acide urique en azote ammoniacal volatil. Sinon, en conditions sèches, les pertes totales d’azote par volatilisation peuvent être inférieures à 7-8 %. Si l’exposition à l’eau ne peut être évitée, un enfouissement dans les 24 heures après réhumidification est souhaitable pour prévenir les fuites d’azote.

 

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