Aller au contenu principal

Le poulet label rouge pénalisé par la hausse des charges en 2020

Selon la dernière enquête de l’Itavi, la marge poussin aliment annuelle en poulet label rouge a progressé en 2020 grâce à une meilleure productivité et une rotation supérieure. Plombée par la hausse des charges variables, la marge brute s’est dégradée.

© A. Puybasset

En 2020, les performances techniques en poulet label rouge se sont légèrement dégradées, pénalisées notamment par l’indice de consommation (3.06) et le taux de saisie (0.6%) tandis que la viabilité s’est améliorée de 6%. Ces résultats sont issus de l’édition 2020 de l’enquête de l’Itavi réalisée chaque année pour le compte du Syndicat national des Labels avicoles de France (Synalaf).

 

 

 

Collectées auprès des organismes de défense et de gestion ou des organisations de production, ces données représentent près de la moitié des poulets labels labellisés en France, soit 48 millions de têtes de poulets label (25 millions en poulet jaune, 16 millions de blanc) sur un total de 100 millions.

 

 

Rapportée au kilo de poulet label rouge, la marge poussin aliment a diminué de 5% par rapport à 2019, passant de 0.551 à 0.524 €/kg vif. Mais grâce à l’amélioration de la productivité par bande et à l’accélération du rythme de rotation, la marge poussin aliment annuelle termine, elle, en hausse, atteignant 45.6 €/m2/an (+4%). Une moyenne qui masque une forte variabilité selon les groupements et les couleurs de poulet.

L’amélioration de la marge annuelle n’a toutefois pas permis de compenser la nouvelle hausse des charges variables, et la marge brute chute de 10% pour atteindre 26.4 euros/m2. Ce sont surtout les dépenses de frais vétérinaires, de désinfection et d’enlèvement qui ont augmenté en 2020.

A partir de ces résultats, l’Itavi a réalisé une estimation du coût de production du poulet label, basé sur l'hypothèse d'un atelier avec 100% de bâtiments récents (moins de 5 ans). Il s’établit à 1.89 euro/kg vif (+2.3%) ou à 1.65 euro/kg, hors rémunération de l’éleveur (basée sur une hypothèse de deux smic). La hausse de 2.3 % du coût de production par rapport à 2019 s’explique principalement par l’augmentation des charges variables et du coût de l’aliment (+3.7%). La marge nette négative de 4 000 euros ne permet pas de couvrir le revenu de l'éleveur à hauteur de l'équivalent de deux Smic.

Dans le cas d’un atelier complétement amorti pour la moitié des bâtiments et de moins de 5 ans pour la seconde moitié (soit un montant d'annuité divisé par deux), le revenu annuel est estimé à 15 500 euros pour 1600 m2 de bâtiments, soit un revenu mensuel par UTH théorique de 1 725 euros.

 

Les plus lus

<em class="placeholder">Nicolas Bourdon a réussi à aller au bout de son projet et peut être fier du résultat !</em>
En Bourgogne, Nicolas Bourdon s’est installé à tout prix en poulet 
À Sergines, près de Sens dans l’Yonne, Nicolas Bourdon a mis presque six ans pour concrétiser un projet de 1 800 m² de…
<em class="placeholder">Lorsque la pérennité du binôme Univom-Sypalm s’est posée, Ghislaine Lecoq n’a pas voulu abandonner l’organisation. Elle est restée par attachement à la marque, ...</em>
« Je suis fière de produire du poulet Duc de Mayenne »

Restée fidèle à son organisation Duc de Mayenne, Ghislaine Le Coq en récolte déjà les fruits.

<em class="placeholder">Abattoir Valotek</em>
« Je gagne du temps avec mon petit abattoir de volailles Volatek »

La Ferme de Passay, à Sillé-le-Philippe (Sarthe) s’est équipée d’un petit abattoir Volatek. Privilégiant le local, l’éleveur…

<em class="placeholder">Les deux frères, Lionel et Xavier Rivoal, âgés de 40 et 36 ans, introduisent avec un préau une différenciation Bien-être dans leur élevage déjà diversifié ...</em>
"Nous avons choisi une ventilation adaptée à notre poulailler avec préau"
Éleveurs de dinde à Plouvien dans le nord du Finistère, Lionel et Xavier Rivoal ont construit un préau en rénovant leur…
<em class="placeholder">Mathieu Périer et son épouse Christelle ont retrouvé un nouveau souffle pour l’agriculture en créant deux bâtiments pondeuses bio.</em>
« À 40 ans, nous sommes passés du lait à l’œuf bio »

Bien que lassés par la production laitière, Christelle et Mathieu Périer voulaient rester agriculteurs. En se lançant dans la…

Maïsadour programme plus de 4 millions de volailles en plus d'ici 2029

La coopérative Maïsadour annonce, dans un communiqué du 28 avril, un « soutien financier inédit » à ses adhérents…

Publicité
Titre
je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Version numérique de la revue Réussir Volailles
2 ans d'archives numériques
Accès à l’intégralité du site
Newsletter Volailles
Newsletter COT’Hebdo Volailles (tendances et cotations de la semaine)