Aller au contenu principal

Le groupe LDC attend un résultat annuel en repli

Malgré un premier semestre (mars-août) en progression, le volailler LDC s'attend à un second semestre plus difficile et pronostique déjà un résultat opérationnel courant annuel en repli de 5 à 10 %.

La lecture des chiffres clés globaux du premier semestre d’activités (mars à août) du groupe LDC ne laisse rien paraitre du cataclysme traversé avec la Covid. Ils sont tous meilleurs qu’au premier semestre 2019 : +1.4% pour les volumes, +0.8% pour les ventes, +4.8% d’EBE, +1.5%  de résultats opérationnel et net. « On a plutôt bien résisté à l’évènement majeur de ce semestre qui est la crise sanitaire», a constaté le PDG Denis Lambert le 25 novembre, lors de la présentation de ces résultats à la presse et aux investisseurs.

En France comme à l’international (Pologne et Hongrie), l'effondrement de la demande en restauration hors domicile a été compensé par les ventes en supermarchés, a résumé le PDG Denis Lambert. En France, ce fut un recul global de 20 500 t de produits de volailles compensé par + 21 000 t en GMS (+13.3% en volume).

L’apport des croissances externes réalisées en volaille courant 2019, aussi bien en France (Ramon et Luché tradition volaille) qu’à l’étranger (Marnevall en Hongrie et Kiplama en Belgique) a été décisif. Sinon, les volumes et le chiffre d’affaires auraient baissé.

Denis Lambert a aussi souligné la très bonne performance du pôle amont de la volaille (+10 % et 171 M€ de CA), boosté par les œufs et les activités d’accouvage pour des tiers.

Quant au pôle traiteur déjà très axé sur la GMS, la Covid l’a renforcé avec le boom du surgelé.

Augmentation tarifaire de 6% indispensable

Toutefois, le second semestre sera «sans doute plus compliqué que l'an dernier, a-t-il dit. Il ne nous sera pas possible de reproduire les performances du très bon deuxième semestre 2019-2020. »

Trois raisons sont invoquées ; d’abord le sanitaire avec le reconfinement et le nouvel arrêt de la restauration hors domicile, au moins jusqu’au 20 janvier. L’autre interrogation concerne la réussite des fêtes de fin d’année. Même si les dates sont favorables et que la gamme festive a évolué (chapons à poids fixe pour le drive, produits festifs élaborés pour deux ou quatre…), des doutes subsistent sur les grosses pièces et les produits saisonniers (foies, volailles secondaires festives).

Du côté de l’élevage, en temps normal le risque d’influenza aviaire aurait été une cause  de surmédiatisation. Aujourd’hui, c’est surtout « la spéculation sur les marchés des matières premières qui nous inquiète. Si nous voulons maintenir les marges des maillons de la filière, il nous faut obtenir une revalorisation de nos tarifs de vente le plus tôt possible, juste pour répercuter l’augmentation des matières premières. »

Avec un coût matière en hausse de 18% sur un an (+24 % sur le soja, +14 % sur le blé et +17 % sur le maïs), il faudrait 6 % de plus sur le prix sortie abattoir-transformation. « Cela peut paraitre important, mais c’est en moyenne 15 à 20 centimes sur une barquette de filet à poids fixe. »

Sans aucune revalorisation, le surcoût sera 5 millions d’euros d’impact mensuel à partir de janvier. Ce qui fait pronostiquer un retrait des résultats du groupe entre 10 et 20 millions d’euros, qui resteront cependant largement positifs (201 M€ de résultat opérationnel courant en 2019-2020). LDC a suffisamment de capitaux propres -1.435 milliard d’euros au 31 août- pour absorber cette absorber cet exercice, périlleux à tous points de vue.

 

Lire aussi Pourquoi LDC fait la course en tête 

 

Covid et crise du canard à l’international

Le pôle international (Belgique, Hongrie, Pologne) a vu ses volumes croître de 8.6% (82 500 t), mais ses ventes baisser de 0.1% (191.6 M€).

Denis Lambert donne deux explications : surtout la crise du canard avec une baisse des prix et des volumes, et dans une moindre mesure celle du poulet en Pologne (peu de transfert de consommation vers la GMS et surproduction pesant sur les prix). S’ajoute un effet négatif du taux de change de 6.6 M€.

C’est la croissance externe (Tranzit, Marnevall, Kiplama) qui a permis de mieux se maintenir. Pour retrouver de la valeur ces prochains mois, le PDG compte sur des gains de productivité à la suite d’investissements et sur la poursuite de la montée en gamme.

La Pologne va ainsi se lancer dans le poulet Bio et la Hongrie dans des nuggets en grande distribution.

 

Lire aussi LDC acquiert le hongrois Marnevall, fabricant de panés de volailles

 

LDC s’essaie au corner sushis

Le groupe LDC a annoncé le 25 novembre son acquisition de 60 % du capital de la société Asia General Food qui exploite en franchise des corners de sushis et de cuisine asiatique en GMS.

Une trentaine de ces kiosques Sushi Master se trouvent dans des enseignes Cora ou Carrefour, selon une précision donnée par Denis Lambert.

L’objectif du propriétaire de Traditions d’Asie et des fondateurs d’Asia General Food est de compter quatre-vingts corners dans les cinq ans. Ce qui devrait faire passer le chiffre d’affaires de 11 M€ en 2019 à 40 M€.

« Nous allons développer un autre savoir-faire, celui de la gestion de franchise », a commenté Denis Lambert.

Numéro 2 du secteur, le pôle Traiteur de LDC a réalisé un chiffre d’affaires semestriel de 289,6 M€ (dont 6,5 % d’exportations).

 

 

 

 

Les plus lus

<em class="placeholder">De gauche à droite : Maxime Forget, Florian Gérard, Clément, Isabelle et Mickaël Trichet, avec Pierre Benoît (devant). Le premier lot de poules pondeuses devait arriver ...</em>
« Nous avons diversifié notre exploitation céréalière et bovine avec un bâtiment de poules pondeuses en Loire-Atlantique »

Le Gaec Le Bois Guillaume, en Loire-Atlantique, a ouvert les portes de son bâtiment de poules pondeuses plein air, le premier…

<em class="placeholder">Emmanuel (à gauche), Sylvain (au centre) et Fabrice Bauchet apprécient la souplesse de fonctionnement que leur apportent des bâtiments polyvalents.</em>
« Nous avons misé sur des bâtiments mixtes canard-volailles »

Bellavol a organisé une porte ouverte au Gaec Bauchet en Vendée qui dispose de deux bâtiments polyvalents canard-volailles de…

<em class="placeholder">Guillaume Séchet, jeune installé et Christophe Dilé, le cédant : « Une confiance s’est rapidement installée. Nous étions sur la même longueur d’onde. »</em>
« La transmission de mon exploitation avicole et porcine a été étalée sur quatre ans »

Christophe Dilé a cédé progressivement son activité avicole et porcine à son salarié, Guillaume Séchet. Un mode de reprise…

poulet label rouge sur un parcours avec des haies
Grippe aviaire : la France passe en risque modéré

Le niveau de risque d’influenza aviaire hautement pathogène sera relevé au niveau modéré par un arrêté ministériel publié ce…

Grippe aviaire : où se trouvent les nouveaux foyers de la saison 2025?

L’ensemble du territoire métropolitain est passée mercredi 22 octobre, au niveau de risque élevé en matière d’influenza…

<em class="placeholder">Le bâtiment neuf a mis 7 ans à sortir de terre.</em>
« Mon bâtiment de poulets de chair a mis sept ans à voir le jour »

Le nouveau bâtiment d’Erwan Guillevic, éleveur de volailles de chair à Plaudren dans le Morbihan, était attendu. Présenté lors…

Publicité
Titre
je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Version numérique de la revue Réussir Volailles
2 ans d'archives numériques
Accès à l’intégralité du site
Newsletter Volailles
Newsletter COT’Hebdo Volailles (tendances et cotations de la semaine)