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Une solution innovante de décontamination de l’air pour prévenir la grippe aviaire

Associant un procédé de décontamination innovant à une ventilation progressive, le caisson de traitement d’air Cid’R 18 de Systel International garantit aux élevages de reproduction un air quasiment exempt de microorganismes.

La première installation a été réalisée dans un élevage de palmipèdes de Gourmaud Sélection.
La première installation a été réalisée dans un élevage de palmipèdes de Gourmaud Sélection.
© Systel

La dernière nouveauté du fabricant français Systel International a été spécialement conçue pour lutter contre les virus de l’influenza aviaire. Le module Cid’R 18 intéressera plus particulièrement les élevages reproducteurs abritant des volailles de haute valeur génétique et économique.

Un premier bâtiment a été équipé de deux modules chez le sélectionneur de palmipèdes Gourmaud Sélection, en partenariat avec l’équipementier Tuffigo Rapidex, l’installateur Elvéo et le constructeur Guérin. La ventilation a été totalement reconfigurée.

« Sécuriser nos bâtiments de sélection pour approvisionner la filière palmipède est une priorité, indique Sylvain Brosseau, le porte-parole du groupe Orvia. Cette technologie complète parfaitement notre plan de sécurisation sanitaire et son déploiement illustre notre capacité à innover, notamment pour limiter l’impact d’une éventuelle nouvelle vague d’influenza aviaire. Dans cette optique, quatre bâtiments seront équipés d’ici la fin 2023. »

Le module Cid’R 18 se présente sous la forme d’un caisson parallélépipédique de 3,7 m de long et 2 m de large, constitué de quatre modules qui débarrassent l’air entrant dans les bâtiments de sa charge microbienne.

Décontamination du niveau « salle blanche »

La succession des modules dans le Cid'R 18 : filtration de l'air, puis réchauffement,puis  décontamination photochimique, et enfin l'évacuation dans le bâtiment.

L’air extérieur est d’abord débarrassé de ses grosses impuretés en traversant un filet brise-vent puis un filtre G4 plus fin (10 microns). Ensuite, l’air est réchauffé à 15 °C au minimum en traversant un radiateur, afin d’optimiser la décontamination photochimique à l’étape suivante.

La « batterie chauffante » - qu’on trouve aussi dans les aérothermes eau/air est alimentée par une chaudière à eau d’au moins 70 KW (pouvant aussi chauffer le bâtiment).

Les microorganismes présents dans l'air sont détruits par des composants oxydoréducteurs activés par des UV et revêtant deux cadres en nids d'abeille.

L’air réchauffé traverse ensuite le troisième module constitué de deux cadres en aluminium en nids d’abeille revêtus de composants oxydo-réducteurs. Ils détruisent les microorganismes après avoir été activés par des rayons UV.

Enfin, l’air purifié traverse le quatrième module des deux ventilateurs EC Blue progressifs, variant de 4000 à 18 000 m3 par heure de débit. Le procédé de décontamination breveté est fourni par la société française Calistair et les ventilateurs par Tuffigo Rapidex.

Une fois décontaminé, l’air entrant en surpression dans le bâtiment transite par une pièce vide qui répartit les flux dans la salle d’élevage, via des trappes Kan’air. Chaque appareil Cid’R 18 est connecté pour le suivi et des interventions à distance.

Concernant l’entretien, il faudra nettoyer et changer les filtres extérieurs, remplacer les lampes UV tous les 300 jours et régénérer les catalyseurs tous les trois ans. Compte tenu du coût élevé du système de décontamination, le prix d’un appareil se situera aux alentours des 45 000 euros, hors chauffage.

 

Un traitement efficace à 98,79 %

Systel International a fait contrôler l’efficacité de son procédé par VirexpR, un laboratoire conseil indépendant. Le procédé a subi trois tests au cours desquels l’air contaminé par un virus IA H7N1 était nébulisé et traversait les modules du Cid’R 18 Systel en un seul passage et pendant dix minutes (avec un débit de 2000 m3/h).

Trois tests ont été aussi réalisés à blanc sans le module. Il ressort que la dose infectieuse en culture tissulaire mesurée ([DICT] 50/ml) est réduite de 1,92 log10 par rapport aux tests à blanc, en passant de 5,84 log10 à 3,92 log10 DICT50/ml. Ce qui équivaut à un abattement de 98,79 %, une efficacité jugée « très satisfaisante » pour Aurélien Redo, le directeur technique de Systel.

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