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De technicien à producteur d’œufs bio

Yves-Marie Carnot s’installe avec un bâtiment neuf de 12 000 pondeuses en agriculture biologique. Dans ses choix d’équipement, il a veillé à la maîtrise des coûts et au confort de travail.

« J’ai voulu faire simple et fonctionnel. » Yves-Marie Carnot a mis à profit son expérience de six années comme technicien en ponte pour concevoir son bâtiment de 12 000 poules pondeuses en production biologique, avec lequel il vient de s’installer. Il est situé sur la commune de Melgven dans le Finistère, tout proche d’un lotissement, pas loin de l’exploitation de poules en code 3 de ses parents. Plutôt que des petites volières, l’éleveur a préféré un système au sol sur caillebotis, « pour de meilleures conditions de travail. » Conçu par les Ets Le Couillard (coque et maçonnerie), le bâtiment de 23 mètres de large comprend une ligne centrale de pondoirs avec de part et d’autre une zone de caillebotis de 5,75 mètres puis deux jardins d’hiver de 4,55 mètres de large. Bardés de claire-voie et sur une dalle bétonnée en contrebas de 60 cm, ils donnent accès au parcours de 5 hectares. Lors de la porte ouverte organisée début juillet avec son organisation de production Triskalia, il ne restait plus qu’à installer la cloison transversale grillagée à mi-longueur de la salle d’élevage de 90 mètres, pour constituer les quatre zones de 3 000 poules, à une densité de six poules par mètre carré.

De faibles consommations d’électricité

Pour réduire l’investissement ainsi que les frais d’électricité, l’éleveur a opté pour une ventilation statique avec un lanterneau au faîtage. La zone sur caillebotis est séparée des jardins d’hiver par une bâche opaque type camion, enroulable sur treuil électrique. L’éleveur pourra jouer sur sa hauteur pour la gestion de la ventilation et des températures.

La double rangée de pondoirs à deux étages est constituée de nids Colony 2 + de Big Dutchman, avec un fond relevable en plastique. L’équipement intérieur, installé par Agromat à Saint-Carreuc (Côtes-d’Armor), comprend de chaque côté trois chaînes d’alimentation et une ligne de pipettes, relevables sur treuil manuel, pour faciliter le nettoyage lors du vide. Toutes sont équipées d’un perchoir, y compris la ligne d’abreuvement, qui repose sur des pieds. Ils sont complétés par des perchoirs déplaçables en aluminium dans les jardins d’hiver. L’éclairage comprend deux rangées de tubes leds ainsi qu’une ligne de veilleuses au-dessus des nids et dans le jardin d’hiver. Les caillebotis en plastique Big Dutchman de 0,72 m2 sont entièrement démontables. Ils seront nettoyés sur une dalle extérieure bétonnée de 260 m2 au pignon opposé. L’objectif est de réaliser une durée de vide de 3 à 4 semaines maximum.

Une priorité donnée au confort de travail

La fosse sous les caillebotis est profonde d’1,1 mètre. Les murs qui soutiennent les caillebotis ont un trou à chaque travée pour favoriser la circulation de l’air sous la fosse. « Le but est d’avoir des fientes plus sèches et d’éviter le risque de mouches et d’odeurs », précise l’éleveur.

Pour son confort de travail, l’éleveur a prévu une grande salle de conditionnement avec un plafond plat. En y ajoutant les salles de stockage des œufs et des alvéoles, les sanitaires (douche et toilette) ainsi que le quai couvert, l’ensemble s’étale sur près de 200 m2. Les œufs arrivent par un convoyeur Lubing jusqu’à l’emballeuse de ferme Mini Pack Ovoconcept (20 000 œufs/h de cadence). Équipée d’une grande table de tri avec tablette pour les œufs déclassés, elle comprend un empileur de six fois six alvéoles. La palette d’œufs est posée sur une table élévatrice pour soulager le dos. L’éleveur estime à 1 h 30 la durée quotidienne pour les mises en alvéoles. Ils sont repris 3 fois par semaine par le centre de conditionnement.

Le coût du bâtiment est légèrement inférieur à 50 euros/m2, tout compris mais hors foncier. L’éleveur démarrera son premier lot avec une souche Hyline.

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