Y a-t-il une épée de Damoclès sur les bentonites ?
Les bentonites relarguent plus ou moins de l’aluminium dans le vin. Dès lors, vont-elles être interdites ?

La question a été posée lors d’Œnologie 3.0, une journée de conférences organisée à Narbonne en juin dernier. « On sait depuis plus de quinze ans que les bentonites relarguent de l’aluminium dans le vin, toutes plus ou moins, explique Marie-Madelaine Caillet, experte auprès de l’organisation internationale de la vigne et du vin (OIV), mais certaines bentonites activées, calciques ou magnésiennes, en cèdent énormément. » Ce relargage serait dû au fait que les bentonites activées sont moins stables dans le temps que les bentonites sodiques ; elles se délitent plus rapidement, parfois en trois à six mois seulement, en cédant alors leur aluminium. Le problème toucherait davantage les vins effervescents pour lesquels la bentonite, utilisée comme adjuvant de collage au tirage, reste au contact du vin plusieurs mois avant dégorgement.