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Vins de Bordeaux, des ventes 2018 en demi-teinte

L’année 2018 a été commercialement compliquée pour Bordeaux avec un recul des ventes en volume et en valeur en France. Mais les vins continuent de bien se valoriser à l’export.

En recul sur le marché français en 2018, les vins de Bordeaux poursuivent leur progression en valeur à l'export.
© P. CRONENBERGER

Le vignoble bordelais a vendu 4,7 millions d’hectolitres en 2018, soit 3 % de moins qu’en 2017. En présentant ces chiffres lors d’une conférence de presse le 12 mars dernier, le comité interprofessionnel du vin de Bordeaux (CIVB) a invoqué le lourd impact de la faible récolte 2017. Avec un volume diminué de 39 % par rapport à 2016, elle a entraîné en 2018 un manque de disponibilité mais aussi une montée du prix des vins d’entrée de gamme problématique pour certains marchés.

L’impact est marqué en France où Bordeaux réalise 56 % de ses ventes. Le recul atteint 12 % en volume et 7 % en valeur. Autre marché pilier, la Chine. Si ce pays reste le premier marché export en volume, il enregistre une baisse de 31 % en volume et de 22 % en valeur. L’interprofession reste toutefois optimiste. « La commercialisation d’un millésime 2018 de très grande qualité va lancer la campagne », estime Allan Sichel, le président du CIVB.

La valorisation des vins se gagne à l’export

Si la Chine a globalement réduit ses importations de vins tranquilles et privilégié le vrac, l’interprofession voit des marges de progressions possibles et engage des moyens pour « retourner la tendance avec des moyens marketing ciblés », annonce Allan Sichel. Le CIVB se félicite de la bonne valorisation des vins à l’export. La tendance est très nette sur le marché américain avec une hausse en valeur de 21 % pour un volume presque stable, ainsi qu’au Royaume-Uni. Elle l’est aussi à Hong Kong, devenue la première destination export en valeur. Les vins du Médoc et des Graves y représentent 35 % des volumes expédiés.

Au rayon des bonnes nouvelles figure aussi le dynamisme des vins bio dans les grandes surfaces en France. Leurs ventes ont gagné 10 % en volume pour atteindre 6 millions de bouteilles et leur chiffre d’affaires progresse de 18 %. Le prix moyen à la bouteille est toutefois de 5,32 €, soit un peu moins que le prix moyen des AOP bio qui est de 5,71 €.

« À nous de cultiver l’attractivité des vins de Bordeaux », a lancé Bernard Farges en rappelant que l’interprofession veut valoriser le cœur de gamme entre 5 et 15 euros. Un objectif dans lequel s’insèrent les engagements du vignoble sur le développement durable ainsi qu’une stratégie de « marque ombrelle » déclinée autour du nouveau slogan « Bordeaux, capitale des amoureux du vin ».

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