Vallée du Rhône : le marché du vin se rééquilibre

Avec des reculs de vente limités en 2024, un apurement des stocks et une hausse des sorties de chai, Inter Rhône veut croire que le marché des vins de la Vallée du Rhône se raffermit.

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Publié le 13 février 2025 - Par Xavier Delbecque

Philippe Pellaton lors de la conférence de presse Inter Rhône à Wine Paris</em>

Le président d'Inter Rhône, Philippe Pellaton, s'est montré positif quant à la dynamique du marché des vins de la Vallée du Rhône.

Les mesures prises pour endiguer la crise viticole en Vallée du Rhône semblent continuer à donner du fruit. C’est du moins ce qu’a affirmé Philippe Pellaton, président d’Inter Rhône, en conférence de presse à Wine Paris. « Quand on s’arrête à la lecture des chiffres, c’est vrai qu’ils sont en négatif, a-t-il commenté, mais cela ne traduit pas la dynamique. »

L’année commerciale se termine avec un recul limité, notamment en grande distribution (-3,3 % en volume), dans un contexte global baissier (-4,4 % pour les vins tranquilles). L’export est chahuté, mais montre lui aussi une certaine résistance (-2 % en volume). Mais surtout, les sorties de chai affichent + 12 % depuis le début de la campagne, avec des prix qui semblent s’affermir.

Les volumes qui pesaient sur le marché semblent avoir été épurés

« Le marché est en train de se rééquilibrer, conclut le vigneron rhodanien. Et les stocks sont apurés. Nous repartons sur de bonnes bases. » Il faut dire que, en plus de la distillation et de la limitation des rendements en AOC côtes-du-rhône rouge, le millésime 2024 s’est montré très peu volumique. La vallée du Rhône a enregistré la plus petite récolte de son histoire, estimée à 2,16 millions d’hectolitres (-11 % par rapport à 2023). Les équilibres entre les trois couleurs sont similaires à l’an dernier : 74,5 % de rouge, 13,5 % de rosé et 12 % de blanc. « Il est probable que l’an prochain les blancs passent devant les rosés », estime Philippe Pellaton. Cette dernière couleur est de plus en plus à la peine, affichant -7 % en volume cette année et -14 % par rapport à la moyenne triennale. L’interprofession continue d’avancer, par ailleurs, sur la question des effervescents blancs de noirs et des vins à faibles degrés (Low alcohol).