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Une nouvelle segmentation à définir

L'offre des vins va se modifier en profondeur avec l'entrée en vigueur en août 2009 de la nouvele segmenttion des vins prévue par l'OCM. Le point sur les débats dans huit bassins de production.

En majorité, les vinsd e pays choisissent de passer en indication géographique protégée.
En majorité, les vinsd e pays choisissent de passer en indication géographique protégée.
© P. Cronenberger

A six mois de l'arrivée des vins sans indication géographique, la France viticole reste majoritairement dans le doute. Quelle sera l'importance de ces vins ? Quelle sera leur conséquence sur les vins de pays ? Et sur les AOC ? La réponse se trouve chez les négociants qui refusent, dans leur majorité, de répondre aux questions. « Nous ne communiquons pas sur le sujet. Mais à l'heure actuelle, toutes nos équipes travaillent sur les différents marchés et les différents produits » indique-t-on chez Castel.
Toutefois, si la discrétion du négoce est de mise, il est des signes qui ne trompent pas : les vins de cépages sans indication géographique vont débarquer sur le marché en misant sur la marque pour attirer le consommateur. Ainsi, un grand négociant a rappelé récemment qu'il était « un fervent défenseur des vins de cépages en France ». Et comme l'indique Pierre-George Malpel, directeur général de Viniflhor, : « les grands industriels du vin sont prêts à évoluer. Ils analysent actuellement de près ce que la demande va rechercher ». La demande ? En majorité la grande distribution qui n'est pas en reste sur cette réflexion. Selon le cabinet Gressard qui a travaillé sur l'évolution de la segmentation du vignoble gardois, « elle cherche la plus grende liberté de marketing possible. Elle travaille sur des marques de distributeur ou de négoce pour lesquelles elle souhaite se libérer des contraintes des IGP. Ces nouveaux vins de cépages permettent d'abaisser le coût du vin et donc de dégager soit une marge supérieure, soit d'abaisser le prix au consommateur, soit de travailler sur le marketing ».

« IGP et AOP vont se rapprocher »

Quel sera l'effet de ces vins de cépages sur les autres segments du marché ? «La libéralisation de l'utilisation du cépage va forcément créer des étanchéités entre les IGP et les AOP. Je suis convaincu que ces deux types de produits vont se rapprocher » estime Pierre-George Malpel. Reste à savoir quel sera l'attitude des consommateurs face aux indications d'origines, certaines marques se passant très bien d'indiquer le nom du vin de pays sur l'étiquete et le reléguant sur la contre-. Pierre Mora, enseignant-chercheur à Bordeaux école de management indique : « On dit que le consommateur dans les linéaires, se montre très pressé, qu'il choisit en moins d'une minute la bouteille qu'il glisse dans son caddy. Si tel est le cas, peu seront ceux qui feront l'effort de comprendre les différences entre les différents segments. En revanche, face à une demande diffuse de sécurité alimentaire et de relocalisation alimentaire, l'IGP peut être un outil efficace ».


Par ailleurs, l'absence d'information sur les règles qui régiront les IGP limitent fortement la capacité des opérateurs à évaluer leur intérêt. "Mais pour les vins de pays, quelles seront les règles des IGP ?" s'interroge Noël Bougrier, président de l'Anivit. Les vins de pays intéressent les négociants parce qu'ils constituent une zone de liberté au sein de laquelle nous pouvons adapter les produits à la demande de nos clients. Mais quelles seront les conséquences du rattachement à l'Inao ? Quand on voit l'usine à gaz que constitue le nouvel agrément des AOC, on peut être inquiets...". Les interrogations sont d'autant plus grandes qu'on ne sait toujours pas si les IGP françaises bénéficieront d'une exception à la règle européenne qui impose le recours à un organisme certificateur indépendant de la profession.

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