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Un réseau social dédié à la vente directe

Les initiatives pour développer la vente directe se multiplient. Celle lancée par Direct producteur se présente comme un réseau social au service des producteurs. Explications du concept avec l’un des cofondateurs.

Emmanuel Lepage, cofondateur de Direct producteur veut se distinguer des sites de vente en ligne et des marketplaces.
© Studio Bogote

À l’origine de Direct producteur, il y a Benoît Chazallon, vigneron en Ardèche, et son associé Emmanuel Lepage, avec qui il collabore depuis une vingtaine d’années dans le domaine de l’informatique, du marketing et de la communication. En construisant un réseau social dédié à la vente, ils veulent se distinguer des marketplaces type Amazon, mais aussi des sites classiques de ventes en ligne, souvent lourds à gérer. « Les marketplaces sont centrées sur les produits et ne donnent pas de visibilité au producteur. Il y est considéré comme un fournisseur », analyse Emmanuel Lepage. Direct producteur veut en faire un vendeur. « Sur Direct producteur, lorsque l’on est sur la page d’un producteur, on ne voit que ses produits. Nous lui donnons tous les outils pour développer ses ventes. Il a une URL personnalisée. Il peut accéder à l’interface pour passer par exemple une commande sur un salon », détaille Emmanuel Lepage.

Organiser le bouche-à-oreille

L’accès est gratuit. Direct producteur se rémunère par une commission de 4,2 % sur les ventes. Le graphisme du site est volontairement simple « pour que tout le monde puisse venir », selon l’entrepreneur. Côté vin, plus de 160 vignerons y proposent à ce jour leurs produits, sur un total de 400 producteurs allant de l’éleveur de canards au fabricant de savons artisanaux. Le vendeur met en ligne sur la plateforme les fiches et photos de ses produits, des informations sur son domaine, sur lui, sur ses actualités. Il gère l’expédition des commandes. L’internaute peut décider de suivre ce producteur, recevoir des alertes sur ses actualités, échanger avec les autres membres qui le suivent aussi. « Ça devient un petit cercle d’influence, un bouche-à-oreille organisé », définit Emmanuel Lepage.

Lorsqu’il dispose d’un flux d’informations suffisant, Direct producteur met en place un algorithme de recommandations. « Nous avons l’expertise technologique. Sur 10 personnes, nous comptons cinq développeurs. Tout est internalisé. » Pour grandir, le réseau lance une première levée de fonds. Il s’est fixé l’ambition de conquérir 40 000 producteurs d’ici 2021.

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