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beaujolais
Segmenter pour valoriser

« Une grande partie de notre vignoble est située en zone de coteaux, avec du gobelet, des vendanges manuelles et des rendements de l’ordre de 40 hl/ha, résumait Gilles Paris, président d’Inter-Beaujolais, lors de sa conférence de presse mi-mars. Nous n’avons donc pas d’avenir sans progression de la valorisation. » Une valorisation qui passera, toujours selon l’interprofession, par une meilleure lisibilité de son offre et donc par une plus grande segmentation des produits. « Nous devons améliorer l’image du beaujolais, poursuit-il ; démontrer tous les efforts que nous faisons. Pour ce faire, nous devons valoriser le parcellaire. » L’objectif est donc de faire reconnaître, par l’Inao, des premiers crus et des climats, à l’instar des bourguignons. Chaque cru réfléchit actuellement à la possibilité ou non d’en délimiter sur son terroir. « Il n’y a pas de lieu-dit à Chiroubles, illustre le président. L’appellation est constituée à 98 % du même terroir. A priori, il n’y aura donc pas de premier cru ou de climat dans cette zone. » En revanche, Morgon devrait demander la reconnaissance de la côte du Py ou encore des Charmes. L’interprofession est confiante. « Cela a été un oubli lors des décrets de 1937, note Jean Bourjade, délégué général d’Inter-Beaujolais. La notion de cru est restée quelque part dans les tiroirs alors que tout était prêt. Il s’agit juste de valider ce qui existe de manière historique. Leur reconnaissance par l’Inao ne devrait donc pas poser problème. » L’ODG des crus souhaiterait déposer le dossier de reconnaissance pour les climats d’ici fin 2016. Celui pour les premiers crus suivra. « Je suis confiant, indique Gilles Paris. Le Beaujolais aura des climats dans les deux prochaines années. »

Des beaujolais villages avec nom de village

Parallèlement à cela, Inter-Beaujolais envisage d’accoler le nom de certains villages ou coteaux à l’appellation beaujolais villages. « Nous ne savons pas encore lesquels, mais nous nous inspirons de ce qu’ont fait les côtes-du-rhône avec cairanne par exemple », note Gilles Paris. Si on comprend aisément l’intérêt, pour les vignerons, de valoriser par ce biais leurs terroirs les plus qualitatifs, on ne peut que rester dubitatif quant à l’impact sur le consommateur. Avec déjà plus de 1 200 dénominations géographiques cohabitant actuellement en France, comment pourra-t-il s’y retrouver ?

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