Pulvérisation - Des capteurs à ultrasons pour ne traiter qu’en présence de feuilles de vigne
L’IFV teste une combinaison de capteurs à ultrasons et de buses PWM sur un pulvérisateur face-par-face, afin de ne traiter qu’en présence de végétation en face des buses. La réduction de la quantité de bouillie est comparable à celle permise par les appareils à panneaux récupérateurs.
L’IFV teste une combinaison de capteurs à ultrasons et de buses PWM sur un pulvérisateur face-par-face, afin de ne traiter qu’en présence de végétation en face des buses. La réduction de la quantité de bouillie est comparable à celle permise par les appareils à panneaux récupérateurs.
Et si au lieu de récupérer la bouillie qui passe à travers les trous du feuillage, on coupait la pulvé au niveau de ces trous ? C’est que l’IFV a testé cette saison. Le pulvérisateur Berthoud Win'Air à rampe face-par-face a été équipé, pour chaque rang, de trois hauteurs de capteurs ultrasons AFS d’Optima Concept, qui pilotent quatre hauteurs de porte-buses à impulsion PWM du même fournisseur : le capteur du bas contrôle les deux premières hauteurs de buses, tandis que les deux autres pilotent chacun le leur. L’institut technique a pu tester la réactivité de l’association et vérifier la bonne ouverture de la pulvérisation, avant que la première feuille passe devant la buse, mais aussi la fermeture au bon moment, une fois la dernière feuille passée.
Cette solution s’avère intéressante pour gérer la coupure automatique de bout de rang, pour ne pas traiter là où il y a des manquants, mais aussi pour piloter la hauteur de pulvérisation en fonction de la variabilité intraparcellaire de la vigueur et de la précocité du développement végétatif. "À certains stades, on ne sait pas si on on doit ouvrir deux ou trois hauteurs de buses, cite pour exemple Sébastien Codis, ingénieur agronome à l’IFV. Avec ce système, on ne se pose plus la question : c’est géré automatiquement et c’est totalement transparent pour le chauffeur."
Plusieurs façons de gérer les économies de bouillie
L’ingénieur se montre très enthousiaste, quant aux bénéfices des technologies. "Les deux séries d’essais réalisés en juillet et fin septembre montrent une réduction de la quantité de bouillie apportée comparable aux panneaux récupérateurs."
Pour Sébastien Codis, plusieurs stratégies sont envisageables avec les gains de bouillie. "Soit on réduit les quantités de bouillie à l’hectare : on extrapole le pourcentage de bouillie économisée sur les premiers pulvés et on estime le volume de bouillie nécessaire pour faire les derniers hectares. Soit on garde les quantités à l’hectare, mais on concentre la bouillie sur le feuillage pour mieux la protéger. À l’aide des informations du moniteur, on calcule par extrapolation, après un ou deux passages réalisés, l’augmentation du dosage instantané."