S’engager collectivement dans les enjeux environnementaux, économiques et sociétaux pour assurer la pérennité du vignoble champenois est la nouvelle ambition du Comité Champagne. « Dès 2022 nous avons souhaité formaliser une stratégie à l’échelle de la filière », explique Maxime Toubart, coprésident de l’interprofession champenoise. Pour cela, elle s’est appuyée sur un cabinet d’experts, en concertation avec les Maisons et Vignerons et leurs écosystèmes (fournisseurs, partenaires, élus locaux…). Le Comité Champagne a identifié les enjeux prioritaires et défini des axes d’engagement pour guider les acteurs de la filière dans leurs démarches de Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE).
Une base de travail pour aider les opérateurs dans les démarches RSE
Ainsi, douze enjeux ont été classés en quatre axes d’actions, à savoir : animer le collectif et faire vivre la filière, rendre le vignoble plus résilient au changement climatique, participer à la cohésion territoriale et anticiper les évolutions sociétales et réglementaires. Lors du salon Wine Paris, l’interprofession a présenté son rapport d’impact intitulé « Meilleurs ensemble », qui liste les différents enjeux et les pistes pour y répondre. « C’est maintenant aux entreprises de se l’approprier dans leurs démarches RSE, incite Charles Goemaere, directeur général du Comité Champagne. Cette base de travail leur permettra en plus de se lancer avec davantage de facilité. » L’interprofession promet rapidement des outils concrets pour aider les vignerons et maisons à s’engager individuellement au profit du collectif.
Pas d’inquiétude concernant la baisse des expéditions
Lors de sa conférence de presse sur le salon Wine Paris, le Comité Champagne a commenté les récents chiffres de la FEVS, pointant pour l’appellation une chute des exportations de 9,7 % en volume et 8 % en valeur. « Le champagne est un baromètre de l’humeur de la population mondiale, a exposé Maxime Toubart. L’année 2024 a été marquée par des conflits géopolitiques, une inflation mondiale affichant 5,4 % et un attentisme dû aux situations politiques de la France, des États-Unis et de la Grande-Bretagne. » Pointant une situation conjoncturelle davantage que structurelle, les deux présidents du Comité Champagne se veulent positifs. Ils en veulent pour preuve une étude commandée par l’interprofession montrant que l’image de marque et la désirabilité du champagne ne s’érodent pas.
