Aller au contenu principal

Les robots viticoles à l’épreuve du terrain

Ceux qui les ont expérimentés sont unanimes : les robots viticoles sont matures. L’heure est aujourd’hui à leur intégration sur les domaines, avec en filigrane la recherche de la meilleure rentabilité.

Sur certaines exploitations, les robots font déjà partie du quotidien.
Sur certaines exploitations, les robots font déjà partie du quotidien.
© G. Paire

Cela fait maintenant quelques années qu’on peut les observer sur des salons, ou les apercevoir en démonstration dans les vignes. Mais pour certains, les robots font déjà partie du quotidien. Il faut dire que ces matériels ont fait d’énormes progrès depuis leur apparition, et qu’ils en font encore. Florent Banctel, conseiller viticole à la chambre d’agriculture des Pays de Loire, a par exemple comparé le robot Trektor de Sitia avec un enjambeur sur du travail du sol intercep, et assure que le résultat est de qualité. « Il est impossible de dire lequel des deux a œuvré quand on regarde le résultat », témoigne-t-il.

Avec un bon arpentage, les machines sont très précises

Guillaume Paire, animateur du Vitilab en Bourgogne, partage son enthousiasme et se dit « objectivement emballé » par ces solutions. Il a essayé les robots Traxx d’Exxact Robotics, Ted et Jo de Naïo Technologies et plus brièvement le Bakus de Vitibot. « Pour moi la technicité est acquise : ces technologies sont mûres, lance-t-il sans détour. Avec un bon arpentage, les machines sont très précises. » Le responsable note au passage que chaque modèle a ses spécificités propres, ce qui donne une offre véritablement diversifiée. Il apprécie également l’ergonomie dont elles font preuve : les interfaces sont accessibles et la prise en main est, dans l’ensemble, facile. Sans compter, sur ses terroirs escarpés, l’aspect sécuritaire. « Je les ai vus passer dans des pentes et dévers où aucun chauffeur ne prendrait le risque de s’aventurer avec un monorang », décrit-il.

Des technologies encore chères mais qui pourraient se démocratiser

Reste la question de leur intérêt économique. À l’heure actuelle Christophe Gaviglio, ingénieur mécanisation du vignoble à l’IFV, calcule un coût de revient d’environ 1 000 euros par hectare et par an pour du travail du sol robotisé, contre 250 euros pour un itinéraire chimique et 450 à 650 euros pour du travail mécanique au tracteur. « Mais il y a beaucoup d’inconnues dans l’équation, relativise le conseiller. Nous n’avons par exemple pas assez de recul pour savoir si on peut les amortir sur dix ans ou bien sur moins. La donne pourrait changer également si la loi permettait aux robots de travailler en complète autonomie, sans la surveillance d’un opérateur, contrairement à aujourd’hui. »

Avec les subventions actuelles et un fonctionnement totalement autonome, le coût du travail du sol au robot deviendrait compétitif par rapport au tracteur. « Il faut garder à l’esprit que c’est un domaine nouveau, qui bouge très vite », ajoute l’ingénieur.

L’étape suivante sera de réfléchir à l’intégration du robot dans l’entreprise et au calendrier de travaux. Une réflexion que les vignerons que nous avons rencontrés ont déjà menée…

Les plus lus

<em class="placeholder">Auguste Klein, vigneron, avec son tank à lait.</em>
Astuce de vigneron alsacien : « J’ai fait l’économie d’un groupe de froid pour ma cave grâce à un tank à lait d’occasion »

Vigneron à Saint-Hippolyte, dans le Haut-Rhin, Auguste Klein refroidit ses cuves grâce à un circuit d’eau relié à un tank à…

<em class="placeholder">Vigneron en Bio pulverisant un traitement preventif contre le mildiou compose de Valeriana Oficinalis ou Reine des Pres avec une maceration d ortie ou purin liquide et du ...</em>
PestiRiv : que dit précisément et objectivement l’étude sur le lien entre vignes et exposition aux pesticides ?

Un étude d'ampleur nationale fait la lumière sur l'exposition des riverains de zones viticoles aux produits phytosanitaires.…

<em class="placeholder">Tas de ceps après l&#039;arrachage d&#039;une parcelle de vigne en Charente-Maritime</em>
Les aides à l'arrachage ont concerné 36 000 hectares de vigne en 2024

Les dossiers d’arrachage issus du plan national et du plan bordelais représentent une réduction du vignoble de près de 5…

<em class="placeholder">Tracteurs Fendt e107 V Vario et 200 V Vario dans les vignes en Alsace.</em>
Tracteur vigneron : les sept différences entre la version électrique Fendt e107 V Vario et le Fendt 207 V Vario thermique
Le tracteur électrique Fendt e107 V Vario est désormais disponible à la vente. Quelles sont les principales différences avec son…
<em class="placeholder">vendange de pinot noir en champagne en 2024. grappes entières. caisses à vendange</em>
Vendange 2025 : le ministère révise ses prévisions de récolte à la baisse à 37,4 millions d’hectolitres

Agreste vient de publier sa prévision de récolte 2025 révisée. Le volume tournerait autour de 37,4 Mhl, en hausse de 3 %…

<em class="placeholder">Magdeleine Allaume, directrice générale de Twood devant une barrique et Nicolas HERIARD DUBREUIL</em>
Twood, la barrique low cost d’Oeneo

Oeneo lance une barrique dont les douelles sont composées de deux morceaux emboités l’un dans l’autre. Une caractéristique lui…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Vigne
Consultez les revues Réussir Vigne au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters des filières viticole et vinicole