Aller au contenu principal

Les premiers utilisateurs d’ESK Protect sont plutôt satisfaits

Un amendement à base de charbon et d’argile, ESK Protect, semble faire ses preuves contre l’esca. Retour d’expériences sur un nouveau mode de lutte contre cette maladie du bois.

Présenté sous forme de granulÉs, ESK Protect est un amendement à base 
de charbon et d’argile qui s’épand tous les 3 ou 4 ans .
Présenté sous forme de granulÉs, ESK Protect est un amendement à base
de charbon et d’argile qui s’épand tous les 3 ou 4 ans .
© Callegari Distribution

Formulation à base de charbon végétal et d’argile distribuée par Michaël Paetzold, ESK Protect agit par polarité. “ Il piège les spores des champignons de l’esca et leurs toxines ”, explique Florence Rudeaux, ingénieur chez Callegari Distribution, société qui fabrique le produit. Ses premiers utilisateurs en sont satisfaits, comme en témoigne Roger Chabot, viticulteur en Charente. “ J’ai été le premier utilisateur d’ESK Protect sur vigne dès 2010 sur un hectare d’ugni blanc, cépage sensible à l’esca. J’avais utilisé 600 kg/hectare de produit en poudre déposé de chaque côté du rang avec des coutres enfouisseurs. Les résultats de cette première année d’expérimentation étaient encourageants avec un taux de réduction d’esca de 50 % par rapport au témoin non-traité au milieu de la parcelle. En 2011, les résultats étaient moins bons mais quand même visibles. Ils étaient plus spectaculaires en 2012 et 2013. Mais ce n’est pas non plus le produit miracle ! ”


Plus d’efficacité 2 ou 3 ans après l’application


Même son de cloche chez Frédéric Bouché, exploitant à Courpignac en Charente-Maritime : “ J’ai utilisé ce produit sous forme de poudre en décembre 2010. Je l’ai enfoui avec une sous-soleuse sur huit rangs d’Ugni blanc, à raison de 300 ou 400 kg/ha. Depuis deux campagnes, je constate une nette différence de mortalité entre ces rangs et le reste de la parcelle. Je n’ai pas plus de 2 à 3 % de pieds atteints d’esca sous sa forme apoplectique, contre environ 10 % ailleurs. Ce n’est pas parfait, mais c’est toujours mieux que rien. ” Ce viticulteur compte donc étendre l’application d’ESK Protect au reste de la parcelle, soit une demi-douzaine d’hectares, et ce d’autant plus que “ la formulation actuelle sous forme de granulés est bien plus simple d’utilisation ”, souligne-t-il.
Jean-Christophe Mascou, viticulteur à Castelnau-de-Guers, dans l’Hérault, n’a qu’une seule année de recul, ce qu’il n’estime pas suffisant pour se prononcer sur l’efficacité du produit. Mais pour l’instant, il semble donner de bons résultats chez lui aussi. “ Cette année, mes cabernets sauvignons traités avec ESK Protect (500 kg/ha enfouis avec un épandeur double coutre en novembre 2013) ont été plus de deux fois moins touchés par les maladies du bois que le reste de la parcelle : 20 souches atteintes sur 250, contre 56/250 ailleurs. ” Et de nuancer : “ il faut dire que de base, la partie non-traitée est la plus touchée par les maladies du bois… ”.
Rémi Lamarque, technicien négoce CIC (Gironde) a également testé ce produit en 2013 sur deux exploitations de médoc et entre deux mers, sur des parcelles qui extériorisaient l’esca : “ l’application (en poudre) a été réalisée à l’automne (500 kg/ha). Les résultats mettaient en avant une tendance positive sur les modalités ESK Protect en particulier sur les formes apoplectiques. ”
Ces résultats restent à relativiser comme le rappelle Vincent Dumot du BNIC (interprofession de Cognac) : “ ce produit n’a pas fait l’objet d’essais d’homologation permettant de juger son efficacité ”. Même prudence du côté de l’IFV où Philippe Larignon précise “ qu’il n’a pas de résultat à ce jour sur ce produit ”.



Les plus lus

<em class="placeholder">Saisonnier déraquant la vigne.</em>
En Loire-Atlantique : « Le déracage de la vigne permet de recourir à du personnel non qualifié »

Le viticulteur ligérien Damien Grandjouan pratique une prétaille manuelle sur ses vignes conduites en guyot simple alterné.…

<em class="placeholder">Photo de Céline Tissot, vigneronne en Bugey, pose dans ses vignes.</em>
Dans l'Ain : « Les liens en osier pour attacher la vigne ne nous coûtent que du temps »

À Vaux-en-Bugey, dans l’Ain, Céline et Thierry Tissot ramassent leurs osiers, qu’ils utilisent lors du liage de la vigne.…

<em class="placeholder">Nathalie Lalande, salariée du Vignoble Bourgoin taillant de la vigne</em>
En Charente : « Un gain de rendement de 31 % avec le meilleur tailleur de vigne »

Un tailleur bien formé permet des gains de productivité non négligeables. C’est ce qu’a constaté le Vignoble Bourgoin, en…

<em class="placeholder">Badigeonnage de plaie de vigne</em>
Dans la Drôme : « Nous badigeonnons les plaies de taille pour favoriser la cicatrisation de la vigne et diminuer sa sensibilité aux maladies du bois »

Baptiste Condemine, régisseur vignobles de la Maison Chapoutier, à Tain-l’Hermitage, dans la Drôme, estime que le badigeonnage…

<em class="placeholder">Vigne / 09-Pretaillage</em>
Effectuer une taille de qualité de la vigne derrière la prétaille pour diminuer les coûts sans grever la pérénnité

Dans ce contexte de crise, Massimo Giudici, maître tailleur chez Simonit & Sirch, insiste sur l’importance de réaliser une…

<em class="placeholder">Marc Soyard vigneron au Domaine de la Cras, à Plombières-lès-Dijon, en Côte-d’Or</em>
Vinification en Côte-d'Or : « Je n’ai pas eu besoin de débourber mes vins blancs avec le pressoir Sphera »

Marc Soyard, vigneron au Domaine de la Cras, à Plombières-lès-Dijon, en Côte-d’Or apprécie le pressoir Sphera dont il…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Vigne
Consultez les revues Réussir Vigne au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters des filières viticole et vinicole