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Les clés pour réaliser un bon pied de cuve

Le groupe de travail du projet “ Levains Bio ”, réunissant l’IFV et de nombreux partenaires, teste différentes modalités d’élaboration de pieds de cuve, pour une meilleure réussite de cette opération. Si elles sont encore à confirmer avec des essais grandeur nature, des tendances émergent. Voici les principaux conseils.

Il faut effectuer des suivis 
de densité et de température du pied de cuve, comme s’il s’agissait 
de la cuve principale.
Il faut effectuer des suivis
de densité et de température du pied de cuve, comme s’il s’agissait
de la cuve principale.
© P. Cronenberger

Pour élaborer un pied de cuve, il faut prélever des raisins cinq à six jours avant le début de la récolte, sur les parcelles les plus précoces, et situées à proximité du chai si possible, “ sur lesquelles la flore indigène est plus riche et intéressante ”, précise Emmanuel Vinsonneau de l’IFV Bordeaux-Aquitaine. Le but est d’en ramasser suffisamment pour qu’une fois foulés et pressés, le volume de jus représente 3 % de la cuve que l’on souhaite ensemencer. Ce jus peut être mis à fermenter dans un petit cuvon, sans trop de creux, pour éviter toute altération (oxydation ou piqûre). “ Au besoin, si le contenant n’est pas parfaitement adapté en volume, il faut prévoir de l’inerter ”, indique Emmanuel Vinsonneau. Un dosage d’azote, voir de thiamine, avant le départ en FA permet de corriger les taux si nécessaire. Emmanuel Vinsonneau recommande de sulfiter à raison de 3 g/hl, “ car lors des essais, l’ajout de SO2 a permis de favoriser la sélection de souches S. cerevisiae dans le pied de cuve. ”


Un suivi de FA classique


La fermentation alcoolique démarre ensuite spontanément, et il faut procéder comme pour une FA classique : aération à une perte de 20 points de densité, température ambiante de 20 à 22 °C, et suivis de densité et température. Lorsque 65 à 75 % de la FA est réalisée, le pied de cuve est prêt à l’usage. Il faut alors le goûter et contrôler l’acidité volatile. Si l’on a confectionné plusieurs pieds de cuve, le meilleur sera choisi à ce stade-là. “ Élaborer un pied de cuve demande un investissement en temps pour le suivi et des coûts analytiques supplémentaires, reconnaît Emmanuel Vinsonneau. Mais cela permet, pour celui qui souhaite utiliser la flore indigène, de mettre toutes les chances de son côté, pour sécuriser la fermentation de ses cuves. Dans nos essais, en 2013, sur une parcelle de sauvignon, la fermentation spontanée n’est pas arrivée à son terme, laissant 10 g de sucres résiduels, tandis que le lot ensemencé par pied de cuve n’a eu aucun souci. ” De quoi y réfléchir à deux fois…

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