Le vin de demain
Le vignoble français, entre adaptation et extension
Soumis à la pression du changement climatique, les vignobles français ont encore de la marge avant que la carte soit sérieusement bousculée. Reste l'inconnue des données économiques et politiques que les scientifiques ne peuvent pas prédire.

L’image fait partie des fantasmes qui agitent la France éternelle : dans cinquante ans, des grands crus en pays Bigoudin, des rosés mondialement reconnus produits en Picardie, des grands crus du Bordelais à 15 hectolitres/hectare et juste quelques oliviers vaillants sur les bords de la Méditerranée... Si la vigne est en première ligne du changement climatique, c’est bien entendu parce qu’elle est une culture pérenne et qu’elle est en plus fille de la chaleur et du soleil. Pour autant, Iñaki Garcia De Cortazar Atauri (Agroclim-Inrae), estime qu’on a le temps. Si l’apocalypse plaît aux médias, elle laisse la science de marbre. Ou presque. « Tout dépend dans quelles perspectives on se place pour regarder ce problème. Est-ce qu’on se projette à 2050, à partir des scénarios que l’on connaît ?