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Le Fercal, résistant à la chlorose ferrique et qualitatif

Inscrit en 1977 au catalogue français, le Fercal est de plus en plus employé. Point avec Roger Pouget, directeur de recherches honoraire à l’Inra, sur les qualités de ce porte-greffe après quarante ans de culture.

Croisement du BC n°1B (lui-même issu d’un croisement entre Berlandieri Lafont n° 9 et l’ugni blanc) et du 31 Richter, le Fercal a été plébiscité lors de sa création pour sa haute résistance à la chlorose ferrique en sols calcaires. Après quarante ans de culture, cet atout a été largement confirmé, le Fercal s’avérant être le porte-greffe le plus résistant du marché, même dans des sols alcalins à pH supérieurs à 8. En revanche, à l’origine, les obtenteurs avaient mis en garde contre des problèmes de carence en magnésium induite sur des sols trop fortement fertilisés en potassium. Mais sa sensibilité relative n’a fait l’objet d’aucune remarque particulière susceptible d’empêcher le choix de cette variété. S’il faut éviter de l’implanter dans des sols trop riches en potasse, il ne risque pas de provoquer des carences magnésiennes dans les sols où la fertilisation potassique est équilibrée. Autre enseignement, en quarante ans, aucun cas d’incompatibilité au greffage n’a été signalé pour le Fercal. Il semble même disposer d’une forte affinité avec la syrah.

Amélioration de la qualité des vins

Par ailleurs, l’aptitude du Fercal à améliorer la qualité des vins issus du cépage greffé a été validée, notamment dans le Bordelais, où des viticulteurs l’ont implanté après avoir observé qu’il produisait des vins de meilleure qualité, susceptibles d’être classés dans le grand vin au bout de six à sept ans d’âge des vignes, alors qu’il fallait attendre beaucoup plus longtemps pour le SO4. Il semblerait donc que ce porte-greffe ait pour effet de raccourcir la durée nécessaire à la vigne pour atteindre le stade vieille vigne.

En revanche, les obtenteurs avaient sous-estimé l’aptitude du Fercal à se développer beaucoup plus rapidement que la plupart des autres porte-greffes dans des sols peu fertiles. Cela implique qu’il peut acquérir une très forte vigueur en sol très fertile. Un équilibre s’établit néanmoins après quelques années de culture. Malgré tout, il est recommandé de le planter de préférence dans les sols les moins fertiles et de ne pas amender ceux qui sont riches lors de la plantation. De même la fertilisation de ces vignes en cours de culture doit être modérée.

Pour plus d’infos : roger.paul.pouget@wanadoo.fr

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