Bordeaux vise la neutralité carbone d’ici 2050
La filière vitivinicole bordelaise, avec le CIVB (Comité interprofessionnel du vin de Bordeaux) en chef d’orchestre, affiche l’objectif d’atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050.
La filière vitivinicole bordelaise, avec le CIVB (Comité interprofessionnel du vin de Bordeaux) en chef d’orchestre, affiche l’objectif d’atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050.
L’un des points de départ de cet ambitieux chantier de neutralité est le bilan carbone de l’année 2019, qui chiffre les émissions à 587 000 t equCO2. « Pour mémoire, a précisé Laurent Charlier, responsable recherche, innovation et transfert du CIVB, lors du Forum environnement qui s’est déroulé le 7 décembre à Bordeaux, le premier bilan carbone de la filière réalisé en 2008 avait estimé les émissions à 840 000 t equCO2. L’objectif était de les diminuer de 20 % pour 2020, soit 672 000 t equCO2. Les trois premiers postes sur lesquels des baisses d’émissions ont été enregistrées sont les matériaux entrants (verre), le transport et l’énergie. »
Allègement du verre, consigne et séquestration du carbone
Ce premier objectif étant atteint, il s’agit désormais de viser la neutralité en agissant sur trois leviers : poursuivre la baisse des émissions de CO2, notamment sur des postes encore peu explorés, éviter les émissions et développer la séquestration de carbone. Cinq axes prioritaires ont été identifiés. Le premier concerne le verre et le conditionnement (28 % des émissions) en visant l’écoconception des emballages, une production de verre encore plus allégé et le développement de nouvelles formes de distribution comme la consigne. Le deuxième axe concerne la réduction de l’empreinte du frêt (19 % des émissions) en renforçant les actions collectives via un dialogue renforcé avec les transporteurs. Les pratiques viticoles (22 % des émissions) avec la baisse de consommation de fioul et d’intrants, ainsi que l’efficacité énergétique des bâtiments et des process, en levant les freins techniques et financiers d’accès aux technologies performantes, sont également au programme. Enfin, le dernier axe vise les évitements d’émissions, la séquestration de carbone, voire la production d’énergies renouvelables. Début 2022, un groupe de travail définira un plan d’actions réalistes à mettre en œuvre.