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Créer une marque de vin pour se développer à l’export

La marque constitue une porte d’entrée majeure pour de plus en plus de pays exportateurs. Conscientes de cet enjeu, les deux jeunes entreprises Blason Louis et Louis François sont nées en 2015. Le point sur leurs stratégies de développement.

Le développement de la marque Blason Louis passe par une parfaite maîtrise du marketing.
© Blason Louis

Pour se lancer sur le marché mondial, les créateurs de la marque Louis François se tournent vers le continent asiatique. Et plus particulièrement vers la Chine, grâce à un réseau déjà bien implanté sur le territoire. « Il s’agit de l’un de nos plus gros marchés, le fait d’avoir des contacts sur place nous a permis d’avancer plus rapidement, assure Sybille Marlin, responsable marketing pour la marque. Mais nous sommes en passe de finaliser de nouveaux partenariats avec la Côte d’Ivoire, l’Inde et l’Île Maurice. »

Les créateurs de la marque Blason Louis ont quant à eux mis le cap sur les États-Unis. « L’approche de marque se développe énormément sur le marché américain mais elle ne concerne pour l’heure que des vins d’entrée de gamme. Face à ce constat, nous avons voulu nous appuyer sur le savoir-faire français pour transposer le phénomène sur un segment plus haut de gamme », commente le directeur technique, Florent Palomares. Les phases d’agrément sont en cours de finalisation et les premières bouteilles devaient être envoyées sur le continent dès le mois de février. Il restera ensuite à construire un réseau suffisamment solide pour diffuser la marque dans la plupart des États américains. Pour autant, cela ne constitue qu’une première étape. « Nous démarcherons de nouveaux pays tels que la France ou le Royaume-Uni dès que notre réseau sera bien implanté sur le marché américain », assure Florent Palomares. De leur côté, les fondateurs de la marque Louis François souhaitent d’ores et déjà se faire une place sur le marché national. « Au départ notre développement se voulait principalement tourné vers l’export mais finalement, nous nous sommes aperçus qu’il y avait aussi une vraie demande en France », constate Sybille Marlin.

Apporter des repères au consommateur

Pour cette dernière, la marque constitue un levier didactique apportant davantage de lisibilité aux consommateurs. « Nous voulons leur donner des repères car il n’est pas toujours évident de se situer entre les appellations, les cépages, les châteaux… », explique-t-elle. Cela passe par une vision très marketée du vin avec des bouteilles immédiatement identifiables par les acheteurs. Le logo est le premier élément visible sur l’étiquette, avant l’appellation. « Nous avons également opté pour un code couleur orange qui rappelle l’effet terroir et qui permet de nous différencier facilement », observe la responsable marketing. Chez Blason Louis aussi, le packaging a été savamment étudié. Pour un design similaire, les vins « gold », à étiquette dorée, se distinguent des cuvées premium de la collection « platinum », à étiquette noire. « Ainsi, l’entrée se fait par la marque puis, plus subtilement, par le prix » note Florent Palomares. Chez Blason Louis comme chez Louis François, les gammes comptent aujourd’hui une quinzaine de vins. Mais elles pourraient s’étendre d’ici quelques années. « Dans un premier temps, nous avons fait le choix de terroirs très connus. Petit à petit, et grâce à la notoriété de la marque, nous souhaitons valoriser des appellations plus confidentielles », affirme Sybille Marlin. Une vision retrouvée chez Blason Louis. Quoi qu’il en soit, les deux entreprises partagent un même objectif, développer de nouveaux marchés pour atteindre un niveau de ventes suffisant dès 2018.

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