Hervé Novelli : « Il faut avancer un peu plus vite »
Il y a tout juste un an, 20 mesures étaient annoncées en clôture des Assises nationales de l’œnotourisme. Quel est le bilan de leur avancement ? Le point avec Hervé Novelli, président du Conseil supérieur de l’œnotourisme (CSO).
Parmi les mesures annoncées lors des Assises nationales de l’œnotourisme, quelles sont celles dont la réalisation est achevée ?
La fédération des vignobles labellisés Vignobles & Découvertes a vu le jour, ses statuts sont déposés et le bureau a été constitué. La convention prévue avec le Groupement national des chaînes (GNC) est opérationnelle. Nous allons la signer avec Atout France, le 25 novembre, à l’occasion des assises interrégionales de l’œnotourisme en Val de Loire. Nous avons cartographié les hôtels membres situés à proximité de caveaux et activités labellisés Vignobles & Découvertes. Ils vont pouvoir proposer des prestations œnotouristiques de qualité à leurs clients. Autre avancée, les vendanges touristiques ont été encadrées. Désormais, elles peuvent être proposées dans un cadre juridique sécurisé. Cela faisait quatre ans et demi que la circulaire était bloquée.
Où en est le projet de classement des expériences œnotouristiques que vous souhaitez instaurer ?
Il est important que l’offre de prestations œnotouristiques soit bien identifiée, segmentée et hiérarchisée. Un groupe de travail est formé et va se réunir. On peut imaginer une classification par type de prestation. La hiérarchie se distinguera de celle établie par les guides de dégustation. Il faudrait arriver à un consensus sur le principe de cette classification d’ici 2020. On prendra le temps qu’il faut.
Depuis quelques années, le nombre annuel d’œnotouristes reste chiffré à 10 millions. Disposez-vous de statistiques suffisantes ?
Effectivement, l’enquête date de 2016. Nous n’avons pas d’outil statistique, c’est une inquiétude. Régionalement c’est assez suivi, c’est ça le paradoxe ! Mais nous serons incapables de mener à bien l’accélération nécessaire si nous n’avons pas un outil de veille économique national. Atout France devrait lancer une série d’enquêtes prochainement. Nous avons proposé d’inclure l’œnotourisme dans les grandes enquêtes publiques de l’Insee. Au-delà du budget, c’est une affaire de volonté politique. Il faut avancer un peu plus vite car nos concurrents, sous des formes qui leur appartiennent, développent l’œnotourisme. Il ne faut pas être distancé.