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Commercialisation des vins
Et si l´on sous-estimait le marché français

Selon une étude réalisée par le Cevise, les potentialités du marché français du vin seraient largement sous-estimées.


Depuis une vingtaine d´années, l´idée admise par tous ou presque selon laquelle le marché intérieur français était le débouché qui baissait tandis que les exportations constituaient le débouché qui montait serait, selon le Cevise(1), erronée. S´appuyant sur les chiffres fournis par la DGDDI et Viniflhor, ce schéma, affirme le comité, est " périmé et obsolète " depuis dix ans. Sur cette période, la consommation taxée brute (y compris les importations) a diminué de 600 000 hl, alors qu´auparavant la tendance était à une baisse annuelle de 640 000 hl. Quant à la consommation taxée nette (hors importation), en 11 ans elle a diminué de 500 000 hl contre une tendance avant cette période de 520 000 hl par an. " Le marché intérieur a donc moins perdu en dix ans qu´il ne perdait auparavant chaque année ", constate le Cevise. Et d´avancer pour expliquer ce retournement de tendance l´impact du french paradox visible également en Espagne, en Italie, en Amérique du Nord, en Europe du Nord ainsi qu´au Japon, avec une forte inflexion de la consommation vers les vins rouges.
Reste maintenant à savoir pourquoi les potentialités du marché français ne sont pas reconnues, se demande le Cevise. ©D. R.

Reste maintenant à savoir pourquoi cette quasi-stabilisation du marché intérieur reste ignorée et pourquoi la cause de celle-ci n´est toujours pas reconnue, se demande le Cevise, qui s´interroge également sur le fait que les exportations sont toujours présentées comme l´unique solution pour augmenter les débouchés alors que cette conquête de marchés à l´export a besoin d´un marché intérieur solide, vitrine de la production nationale.



(1) Comité économique des vins du Sud-Est.

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