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De l’électricité issue de la méthanisation des vinasses

Sous-produit de l’élaboration du cognac, les vinasses issues de la distillation peuvent être méthanisées pour produire du biogaz. C’est l’activité développée par l’entreprise Revico depuis 1984.

Depuis 1984, l’entreprise Revico produit du biogaz à partir de la méthanisation de vinasse issue de distillation lors de l'élaboration de cognac. © Revico
Depuis 1984, l’entreprise Revico produit du biogaz à partir de la méthanisation de vinasse issue de distillation lors de l'élaboration de cognac.
© Revico

Située à Saint-Laurent-de-Cognac, en Charente, Revico méthanise 55 % des vinasses issues chaque année de la distillation du cognac soit autour de 4 millions d’hectolitres (Mhl) de matière première. Par cogénération, elle les transforme en 8 millions de kWh par an d’électricité vendue à EDF. « Nous produisons de l’électricité dix mois sur douze », indique Nicolas Pouillaude, le directeur de Revico. Pour étaler sa production, Revico propose une tarification de traitement des vinasses basse saison après le 31 mars.

Un coût de dépollution facturé en moyenne 0,76 €/hl

Elle incite les distillateurs à stocker une partie des vinasses chez eux. Elle dispose aussi d’une capacité de stockage de 1,2 Mhl. Les bouilleurs de profession – travaillant pour les grandes maisons de cognac – sont ses principaux clients. Le coût de dépollution facturé à l’apporteur de vinasses est en moyenne de 0,76 €/hl (tarifs haute et basse saison). « En fonction des résultats de l’exercice et notamment des revenus tirés de la récupération de l’acide tartrique contenu dans les vinasses, une restitution des frais est opérée sous forme de ristourne, elle peut atteindre selon les années 10 % à 15 % du tarif de base », indique Nicolas Pouillaude. Revico se présente avant tout comme un outil de dépollution au service de la filière. Sur le plan économique, elle cherche à pouvoir « porter ses investissements » qui sont incessants pour gagner en performance. Et parce qu’en tant qu’Installation classée pour la protection de l’environnement (ICPE), elle est soumise à des réglementations toujours plus drastiques.

Pic d'activité en 2018

« Nous avons gagné 10 % de nouveaux clients en quinze ans », observe le directeur. Il souligne que l’essor des démarches d’économie circulaire est un encouragement à valoriser ainsi les vinasses. Un pic d’activité a été atteint en 2018 avec près de 5 Mhl de vinasses traitées suite à un millésime abondant. Nicolas Pouillaude estime que l’infrastructure pourrait traiter jusqu’à 6,5 Mhl de vinasses. Pour l’avenir, Revico réfléchit à l’installation de petites unités, localisées plus près des distilleries pour assurer une partie des phases préparatoires à la méthanisation.

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