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Bientôt un contacteur membranaire spécifique à la mise

Les contacteurs membranaires sont constitués d'une membrane mésoporeuse hydrophobe
© Revue des œnologues
Qu’est-ce que le projet MO2VE ?

« Le projet MO2VE est né autour de l’idée que l’oxygène a plus de sens s’il est géré tout au long de la chaîne, c’est-à-dire du début de la vinification à l’obturateur, qui dispense le gaz durant la vie du vin en bouteille, introduit Michaël Paetzold, de l’entreprise éponyme et partenaire du projet. Or il manque pour l’instant un outil dynamique post-élevage. »

En quoi consiste MO2VE ?

L’objectif est donc de développer des contacteurs membranaires, qui pourraient se glisser dans la chaîne d’embouteillage, juste avant le remplissage. Ce qui implique d’abord d’identifier ou de créer une membrane alimentaire satisfaisante, « permettant de réguler précisément les quantités de dioxyde de carbone et de désoxygéner le vin à embouteiller sans problème de colmatage », indiquent les chercheurs Liming Zeng, Soizic Lacampagne et Rémy Ghidossi de l’ISVV, dans la Revue des œnologues de janvier.

Une société toulousaine, Polymem, et le Laboratoire génie chimique de Toulouse, planchent donc sur le développement de membranes adéquates. Une première, à base de polypropylène, est en cours de test, notamment au niveau du colmatage, afin qu’il ne soit pas trop rapide. Car c’est l’un des deux biais des membranes actuelles : « le maintien de leur hydrophobicité au cours du temps de fonctionnement n’est pas constant», notent les scientifiques, notamment parce que « le vin est un milieu alcoolique mouillant rapidement la membrane » ; le second étant la non-conformité des membranes avec les normes européennes. Les chercheurs tenteront ensuite de « définir les conditions opératoires de fonctionnement du contacteur membranaire (vitesse du liquide et du gaz, nature du gaz, pression du côté gaz, surface active de la membrane…) ».

Parallèlement à cela, le but est de décrypter l’impact des petites doses d’oxygène sur le vin (de l’ordre de la centaine de microgrammes, et non plus de la dizaine de milligrammes), afin d’en comprendre les mécanismes. « Les résultats sont d’ores et déjà intéressants », dévoile Michaël Paetzold.

Quand peut-on envisager une arrivée dans les chais ?

Le projet en est à sa seconde année, et doit se terminer en 2019. Dès que la membrane sera validée, l’entreprise Michaël Paetzold pourra travailler sur un prototype, en vue de produire puis distribuer les contacteurs membranaires. Selon l’avancée du projet, une arrivée de cette technologie pourrait être envisagée d’ici deux ans.

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