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Avantage au flux tangentiel

Depuis son lancement en 2009, les chambres d’agriculture des Charentes, l’IFV, la MSA et la section viticole des groupements de Cognac ont testé dix pulvérisateurs à panneaux récupérateurs dans le cadre du Forum Pulvé. Les matériels à flux tangentiel semblent les plus performants.

Depuis la création du Forum Pulvé en 2009, les chambres d’agriculture des Charentes, l’IFV, la MSA et la section viticole des groupements de Cognac ont testé dix pulvérisateurs à panneaux récupérateurs, dont un qui n’est plus commercialisé (DPR 600 de Dagnaud). Au final, les experts recommandent de privilégier les appareils à jet porté (ou à jet projeté avec assistance d’air). En effet, le pneumatique génère de trop petites gouttes, qui parviennent difficilement jusqu’au panneau opposé. De même, le jet projeté sans assistance d’air ne permet pas une pénétration suffisante de la végétation lorsque la vigne est développée.

En 2011, les spécialistes ont passé un appareil pneumatique : le TP tunnel de S21, au banc d’essai ; et deux autres en 2015 : le Carrarospray Deltajet 800 et l’Ecoprotect de Grégoire. Globalement, ces tests étayent les préconisations. En effet, le Carrarospray a été apprécié en raison de son dispositif de correction de dévers. Mais les dépôts globaux de bouillie sur le feuillage étaient légèrement sous la moyenne ; le principal problème étant la mauvaise couverture des faces inférieures des feuilles et des grappes. C’est de plus un appareil relativement gourmand avec un besoin de 42 ch à grande vitesse (34 ch à petite vitesse), et qui possède un grand rayon de braquage : 5,17 m. De son côté, l’Ecoprotect de Grégoire a obtenu des résultats dans la moyenne au niveau des dépôts sur la végétation, mais la pénétration de la bouillie au cœur du feuillage et sur les faces inférieures des feuilles est un peu faible. En revanche, cet appareil possède un rayon de giration parmi les plus faibles : 4,75 m. Il nécessite 26 ch à petite vitesse et 40 ch à grande vitesse, pour fonctionner. Quant au S21, il a très bien couvert la zone des grappes, mais s’est situé dans la moyenne pour le feuillage. Les spécialistes ont souligné la légèreté des panneaux, limitant les tassements du sol. En revanche, cet appareil nécessite une puissance importante, de l’ordre de 34 à 43 ch pour fonctionner, et est doté d’un rayon de giration de 4,95 m.

Des consommations faibles en jet porté

En jet porté, les experts ont testé six modèles en tout : le Turbipano de Dagnaud et le Drift Recovery Slim de Friuli en 2011, le Koléos de Dhugues (jet projeté porté) en 2013, l’Arcobaleno de Bertoni, le Lipco GSG-NV2 et l’UEZ 1500 de Weber. Quoique d’une technologie similaire, ces matériels ont eu des taux de couverture distincts ; les modèles dotés de flux tangentiel tirant mieux leur épingle du jeu. C’est le cas du Lipco GSG-NV2 (modèle traîné du constructeur), qui est monté sur la première marche du podium. Il a obtenu les meilleurs taux de dépôt de bouillie du test 2015, et une grande homogénéité dans la répartition, tant sur les grappes que sur les feuilles. Au niveau de la consommation, il nécessite 25 ch à vitesse maximale de ventilation ; 17 ch à puissance minimale, ce qui en fait un matériel assez économe. Son rayon de braquage est de 4,35 à 4,93 m suivant l’écartement entre les panneaux. L’UEZ 1500 de Weber est arrivé en seconde position, avec des dépôts sur grappes et sur feuilles au-dessus de la moyenne, avec une remarquable homogénéité de la répartition. Relativement sobre, il a consommé 23 ch à vitesse de ventilation maximale et 11 ch à vitesse minimale. En revanche, son rayon de giration est 6,10 mètres. Des cinq pulvérisateurs essayés en 2015, l’Arcobaleno de Bertoni est celui qui a obtenu les moins bons taux de dépôt sur les grappes et de pénétration à l’intérieur du feuillage. Mais c’est aussi, et de loin, le moins gourmand puisqu’il ne nécessite que 11 ch pour travailler. Son rayon de braquage est de 5,88 m.

De son côté, le Turbipano permet une couverture du feuillage supérieure à la moyenne, mais avec une pulvérisation de la zone fructifère légèrement en dessous de la moyenne des autres appareils. En revanche, la puissance absorbée mesurée est faible : la consommation n’est que de 6,6 l/h, et le rayon de braquage n’est que de 4,50 m ; deux réels atouts. Pour sa part, le Drift Recovery a obtenu des résultats de couverture, tant pour les feuilles que pour les grappes, dans la moyenne, même si la zone fructifère est un peu moins bien touchée qu’avec les autres appareils du test. À une pression de 10 bars il consomme 33 ch, et dispose d’un rayon de braquage de 4,75 m. Petit bémol : les panneaux sont lourds.

Enfin, en 2013, le Koléos de Dhugues a très bien impacté la zone fructifère. En revanche la couverture du feuillage a été hétérogène, avec la face inférieure du haut de la vigne moins bien touchée. Il est assez gourmand au niveau énergivore puisqu’il absorbe une puissance de 36 ch, et son rayon de braquage est 5,04 mètres.

c’est nouveau

Des panneaux pour chenillard

C’était l’une des nouveautés les plus originales du dernier salon suisse Agrovina. Les entreprises Geier et Silent AG exposaient un pulvérisateur à panneaux récupérateurs destiné à un montage sur… chenillard ! Cet appareil utilise la technologie du jet porté et couvre un rang à la fois. Il emploie la technologie du jet porté.

Un retour sur investissement variable

Même si les panneaux récupérateurs sont relativement onéreux, la plupart des utilisateurs s’accordent à dire que le retour sur investissement est bon. Du moins, en conventionnel. Les économies de bouillie diminuent en effet rapidement le poids du poste phytos. En revanche, les produits bio étant moins chers que les conventionnels, la "rentabilité" des panneaux est alors moindre.

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