[Astuce] Adapter un semoir agricole à la vigne
Christophe Sabatier, vigneron au domaine de Cassagnole à Assas dans l’Hérault, a bricolé un semoir inter-rang à semis direct, en récupérant un ancien outil destiné aux céréales. L’explication en trois étapes.
Christophe Sabatier, vigneron au domaine de Cassagnole à Assas dans l’Hérault, a bricolé un semoir inter-rang à semis direct, en récupérant un ancien outil destiné aux céréales. L’explication en trois étapes.
1 Christophe Sabatier a acheté un ancien semoir porté à semis direct pour grandes cultures de 3 m de large, de marque Gaspardo (500 euros), qu’il a transformé en outil traîné qui convient mieux à la force d’un tracteur vigneron. Il a découpé le cadre à la longueur souhaitée pour s’adapter à ses vignes, soit 1,90 m hors tout. Le vigneron a gardé les éléments semeurs et les a resserrés les uns contre les autres pour augmenter la densité de semis. Avec les chutes du cadre découpé, il a créé un nouveau timon, en y soudant également une boule d’attelage. Enfin, il a retourné le troisième point, afin qu’il donne sur l’arrière.
2 À l’arrière, le vigneron a imaginé un prolongement permettant de supporter le poids du semoir. Cet appendice repose sur deux roues, reliées par un pont avant de 4x4 récupéré à la casse pour 150 euros. Deux jambes verticales d’environ 80 cm ont été soudées au pont. Ces dernières sont reliées au cadre du semoir par deux tubes carrés de 10 cm de section, placés à l’horizontale. La jonction au niveau du cadre est constituée de deux charnières, faites avec des pièces de récupération de godet de tractopelle. Christophe Sabatier a ensuite installé un long vérin entre le pont et le troisième point retourné plus tôt. Quand il l’actionne, cela permet de relever le semoir d’une vingtaine de centimètres. Il a également mis un petit vérin sur le pont permettant de contrôler la direction, afin de braquer les roues et de mieux passer dans les tournières.
3 Le vigneron a coupé la trémie en deux et l’a refermée sur le côté à l’aide d’une plaque de fer. Il a superposé une deuxième trémie issue d’un vieux semoir Nodet afin de différencier les petites et les grosses graines lorsqu’il travaille. Il lui a donc fallu prolonger l’entraînement de la distribution avec des chaînes de mobylette, pour relier la trémie supplémentaire à la boîte de vitesses d’origine. Le système Nodet permet de régler indépendamment le débit de la deuxième trémie, ainsi les grosses graines tombent à la même vitesse que les petites.
Temps plusieurs jours
Difficulté moyenne
Coût moins de 1 000 euros
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