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Variétés de colza : plus d’un quart des surfaces avec un mélange contre les méligèthes

Pour lutter contre les méligèthes au printemps, une stratégie consiste à utiliser un mélange de variétés spécialement composé pour détourner les ravageurs des pieds qui produiront le rendement.

Colza au stade bouton floral avec attaques de méligèthes et dégâts en Essonne en début de printemps
Des variétés à floraison très précoce détournent les méligèthes de celles d'intérêt agronomique plus tardive.
© Christian Gloria

L’utilisation de variétés à floraison très précoce en mélange à 7-10 % avec une variété conventionnelle concerne plus du quart des surfaces de colza en France. Cette stratégie montre une certaine efficacité pour réduire l’impact des méligèthes en dessous d’un seuil de nuisibilité significative. Il n’y a pas de répercussion sur le rendement avec ce mélange et le coût avoisine les 5 euros par hectare seulement.

Des semenciers proposent des variétés dans cette optique, à floraison très précoce. Certaines sont mises à disposition pour être mélangeables avec n’importe quelle variété : ES Alicia, (Lidea), Exavance (Dekalb), Atrakt (Cérience)… « D’autres à floraison moins précoce doivent être couplées avec des variétés suffisamment tardives, comme Lid Treto et KWS Miranos », préconise Arnaud Van Boxsom, de Terres Inovia. C’est le cas aussi de RGT Windozz, mais celle-ci est vendue en mélange prêt à l’emploi (GreenMix) avec RGT Ceos ou RGT Ozzone, variétés tardives à mi-tardives. « Il ne faut pas plus de deux semaines d’écart entre la floraison de la variété précoce devant attirer les méligèthes et celle plus tardive, d’intérêt agronomique, juge Samuel Dubois. S’il y a trop d’écart, c’est dangereux avec un effet attractif de la variété précoce qui risque de ne pas se répercuter par une moindre infestation sur celle tardive. »

Les méligèthes sont de petits coléoptères de 2 mm de long et de couleur noire perçant les boutons floraux à la recherche de pollen et provoquant leur avortement. Des pullulations de cet insecte peuvent survenir ponctuellement, occasionnant des pertes de boutons importantes. Un traitement insecticide peut s’avérer nécessaire au stade E (boutons séparés), voire avant si l’attaque est sévère et la plante déjà stressée par les conditions de culture.

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