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Vague de froid : quelles sont les précautions à prendre pour le travail en extérieur ?

Dans les situations de travail exposant au froid, une évaluation des risques et la mise en place de mesures de prévention appropriées permettent de limiter les situations de danger.

Glace sur un plan d'eau. Gel d'une mare. Traces de pattes d'oiseau en givre. Hiver. Froid.
Les effets du travail au froid sur la santé sont multiples.
© Marie-Annick Carré

Dans le cadre de son obligation de sécurité, l’employeur doit prendre des mesures pour protéger ses salariés face aux vagues de froid, même s’il n’y a aucune indication de température minimale dans le Code du travail. Cependant, des dispositions réglementaires donnent des indications pour assurer des conditions de travail adaptées et prévenir les risques liés au froid. L’employeur doit notamment s’assurer de limiter le travail à l’extérieur en fonction des conditions climatiques, limiter le travail dans le froid et prévoir des pauses adaptées, mettre à disposition des salariés les plus exposés au froid du matériel de chauffage et des équipements tels que gants, surpantalons, chaussettes, bonnets, ou encore éviter que le salarié ne travaille seul et, en cas d’immobilité prolongée du travailleur, de prévoir un système d’alarme.

Dès que la température passe en dessous des 15 °C, le corps entre dans une zone d’inconfort. En dessous des 5 °C, la vigilance doit être de mise, et d’autant plus s’il y a du vent ou une humidité de l’air importante. En effet, le vent accentue la sensation de froid au même titre que l’humidité. De plus, travailler au froid augmente les risques d’accidents de travail liés aux sols ou routes glissantes, responsables de chutes ou d’accidents routiers.

Facteur de risque cardiovasculaire

De même, lorsque le corps a froid, il peut résulter une perte de dextérité et de sensibilité, ainsi que de force musculaire, avec un risque de crispation et de blessures. Enfin, le froid diminue la vigilance et augmente le temps de réaction, ce qui peut avoir des conséquences sur la fatigue et la pénibilité du travail. Plus globalement, les effets du travail au froid sur la santé sont multiples : le refroidissement des extrémités peut engendrer une diminution de la sensibilité tactile et de la force, ainsi qu’un dessèchement de la peau avec gerçures qui peuvent aller jusqu’à l’engelure (rougeurs), voire la gelure (douleurs, bulles). Le froid augmente également le risque cardiovasculaire et le risque de troubles musculosquelettiques.

S’informer sur la météo est une des bonnes pratiques à adopter pour limiter les risques liés à l’exposition au froid. Organiser l’activité pour limiter l’exposition ou encore privilégier les zones ensoleillées aux heures les plus froides sont d’autres pratiques à mettre en place. L’équipement joue aussi un rôle crucial : il faut prévoir dans l’idéal trois couches de vêtements qui ne soient pas trop serrés. La plus proche du corps doit être absorbante en coton ou microfibres, la couche intermédiaire thermique en microfibres (polaire par exemple) et enfin, la couche extérieure isolante au froid et à l’humidité, comme une veste imperméable antistatique.

La prévention par l’alimentation

Idéalement, il est conseillé de prévoir des boissons chaudes et un temps pour se réchauffer. Lors des pauses, il est important de retirer les vêtements d’extérieur dans les locaux chauffés, et prévoir des vêtements de rechange. Encore, porter des gants et des sous-gants, un bonnet et une écharpe, ainsi que des chaussures et des chaussettes adaptées, permet de réduire l’inconfort. Il est conseillé de s’échauffer avant la prise de poste. Pendant le travail, il faut éviter de rester immobile, et bouger les pieds et les mains dès la sensation d’engourdissement. Attention cependant à ne pas surchauffer les locaux ou les abris de pause. Enfin, la prévention passe également par l’alimentation. Préférer des boissons et des plats chauds, boire suffisamment d’eau, limiter la consommation de café et d’alcool et éviter la cigarette sont des mesures de prévention à mettre en place durant des vagues de froid.

Source : MSA

Repères

La prise de certains médicaments peut accentuer la sensation de froid. Ces informations se trouvent généralement sur la notice du médicament.

L’hypothermie est une urgence médicale au même titre que l’hyperthermie. Les signes à reconnaître sont des frissons, une fatigue ou une perte de tonus, une peau froide, une désorientation, une confusion, voire une perte de connaissance.

L’humidité aggrave la sensation d’inconfort thermique. C’est un facteur de risque pour le développement de maladie de peau ou troubles épidémiques comme l’eczéma. Disponible sur internet, l’humidex est un indice qui permet de faire le lien entre humidité et température.

L’alcool ne réchauffe pas, c’est une idée reçue : la consommation d’alcool peut aggraver les effets du froid sur la diminution de vigilance et l’augmentation du temps de réaction.

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