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Une convention collective nationale pour l’agriculture

À partir du 1er janvier 2021, s’appliquera une convention collective nationale couvrant toutes les entreprises et les salariés de la production agricole et des Cuma. Le texte est issu de 3 années de négociation entre les partenaires sociaux agricoles salariés et patronaux.

L'élaboration d'une classification des métiers de l'agriculture avec une grille de salaires minimums est l'un des volet de la convention collective nationale agricole.  © J.-C. Gutner
Une classification des métiers de l'agriculture avec une grille de salaires minimums est l'un des apports de la convention collective nationale agricole.
© J.-C. Gutner

La Convention collective nationale agricole n’efface pas les 140 conventions collectives territoriales existantes, ni les deux conventions sectorielles et les accords nationaux interbranches, mais elle définit un cadre minimum. « Chaque territoire pourra continuer à avoir une dynamique territoriale », indique Jérôme Volle, responsable de la commission emploi à la FNSEA. Pour lui, le grand pas de ce texte c’est la classification des professions agricoles. Elle intègre les fonctions non seulement de production mais aussi de transformation, commercialisation ou administratives pour tenir compte de l’évolution des exploitations. Autre innovation, l’introduction de paliers de compétence. « Nous sommes partis de cinq critères classants : autonomie, responsabilité, technicité, management et relationnel », indique Jérôme Volle.

Mieux mettre en valeur les compétences

À cette classification correspond une grille de salaire « avec 12 paliers » permettant de mieux refléter les niveaux de compétences. « Il y a par exemple différents types de tractoristes. Certains vont uniquement conduire le tracteur, d’autres savent atteler, réparer ou réaliser d’autres tâches. Cette grille permet une meilleure reconnaissance de la qualification de la personne ». Si elle fait référence à minima, « on peut donner une dynamique salariale au niveau de l’entreprise », se réjouit Jérôme Volle. Un autre texte, négocié et signé en parallèle, prévoit la mise en place d’une retraite supplémentaire pour tous les salariés. Jusque-là, seuls les cadres en bénéficiaient.

La FNSEA a jugé l’accord « satisfaisant et équilibré ». L’organisation syndicale y voit un signe de la « vitalité du dialogue social en agriculture », et de la capacité de la filière « à se structurer ». La FGA-CFDT a salué les avancées sociales « obtenues concernant la prise en charge des déplacements des salariés, du travail de nuit, ou encore des indemnités de départ en retraite ». La CFTC-Agri s’est réjouie de la « signature unanime » et des avancées obtenues mais souhaite des évolutions futures « en particulier sur la question des salaires et des primes, afin de mieux valoriser les métiers de l’agriculture ».

 

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