Un outil pour évaluer la durabilité des élevages avicoles
Élèves et enseignants de l’agrocampus La Germinière près du Mans ont mis au point un outil capable d’évaluer la durabilité des élevages avicoles.
Élèves et enseignants de l’agrocampus La Germinière près du Mans ont mis au point un outil capable d’évaluer la durabilité des élevages avicoles.
Aujourd’hui, les questions sociétales interrogent très souvent les logiques de production des élevages. « Le consommateur est de plus en plus intéressé par savoir qui est l’éleveur, quelles sont ses pratiques, comment il prend en compte les questions sociétales… ? », indique Christian Peltier, coordinateur technique à la Bergerie nationale de Rambouillet du ministère de l’Agriculture. Le travail des élèves de licence pro et de BTSA a débuté il y a cinq ans par une quarantaine d’éleveurs enquêtés. Un outil de positionnement des pratiques durables en élevage avicole est né, présenté une première fois en 2024 puis auprès de professionnels de la filière en mai dernier.
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Outre les enseignants, de nombreux partenaires se sont mobilisés autour du projet : des éleveurs, des techniciens (LDC amont, Volailles de Loué, chambre d’agriculture des Pays de la Loire), des chercheurs (Inrae, Itavi) et la Bergerie nationale de Rambouillet en charge de l’animation et du développement du projet.
Le résultat débouche sur un questionnaire comprenant trente questions à renseigner, basé sur un dialogue avec l’éleveur d’une durée de deux heures. L’outil reprend le principe de la Marguerite de Dumont constituée de six pétales : la gestion de la santé des animaux, la baisse des intrants, la gestion des effluents, la diversité, la biodiversité et la proximité au territoire. Dans chacun des pétales sont évalués les niveaux d’action et leur durabilité. L’analyse est ensuite retournée à l’éleveur enquêté. Les pilotes du projet, Christian Peltier et Nadia Robillard, enseignante à l’agrocampus La Germinière, souhaiteraient voir l’outil repris par les groupements de producteurs et élargi à d’autres établissements de formation. « C’est un bon outil qui permet d’intégrer les enjeux agroécologiques et de changement climatique », assurent les élèves interrogés.