Aller au contenu principal

Supprimer l’Agence bio et réinternaliser ses missions, voilà ce que préconise une commission sénatoriale

Un rapport de la commission d’enquête du Sénat sur les missions des agences de l’Etat préconise de supprimer l’Agence et de réinternaliser ses missions, pourquoi pas au sein de FranceAgriMer.

Stand de l’Agence bio
La commission d'enquête du Sénat estime qu'il conviendrait de remettre la politique bio dans un organisme plus important que l'Agence bio.
© Ephemere Square

Un travail de « mutualisation et rationalisation » des agences de l’Etat permettrait de dégager autour de 550 millions d’euros d’économies de fonctionnement, selon le rapport de la commission d’enquête du Sénat sur les missions des agences de l’Etat rendu public le 3 juillet.

Parmi ses mesures, la commission créée à l’initiative du groupe Les Républicains propose de supprimer l’Agence bio et de ramener ses activités dans le ministère de l’Agriculture.

 La formule du GIP n’a pas permis de faire de l’Agence Bio une structure réellement cofinancée par plusieurs partenaires, ni d’aboutir à la création d’une interprofession 

« La formule du GIP (groupement d’intérêt public, ndlr) n’a pas permis de faire de l’Agence Bio une structure réellement cofinancée par plusieurs partenaires, ni d’aboutir à la création d’une interprofession » peut-on lire dans le rapport de la commission qui souligne par ailleurs que « cette agence ne gère qu’une petite partie du financement public à l’agriculture bio, qui bénéficie de près de 700 millions de crédits nationaux et européens en 2025 ».

Ainsi selon la commission d’enquête « l’existence de cette agence ne se justifie pas et ses missions pourraient aisément être assumées par le ministère chargé de l’agriculture ».

Lire aussi : Supprimer l’Agence Bio ? Annie Genevard trouve l’idée « pertinente »

« La coquille de l’Agence bio apporte peu pour poursuivre et atteindre ses objectifs »

« Tous ceux qui annoncent des milliards d’euros en parlant des agences mentent un peu aux Français. Ce n’est pas la coquille qui fait le coût de l’action publique, ce sont les actions. Ce n’est pas en supprimant la coquille qu’on y arrivera », a prévenu Christine Lavarde, rapporteure LR de la commission d’enquête lors de la présentation des conclusions le 3 juillet. Un message adressé directement à la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, qui a évoqué 2 à 3 milliards d’euros d’économies à venir grâce aux suppressions ou fusions d’agences.

A propos de la suppression de l’Agence bio, déjà votée temporairement par le Sénat, la sénatrice a rappelé sur son budget était « extrêmement faible », « avec un peu plus de 20 millions d’euros ».

« Il conviendrait de remettre cette politique dans un organisme plus important, comme FranceAgriMer. […] La coquille de l’Agence bio apporte peu pour poursuivre et atteindre ses objectifs [qui sont] de faire un plan de communication pour valoriser l’agriculture biologique », a-t-elle poursuivi.

Lire aussi : Suppression de l’Agence Bio : une pluie de réactions indignées

 « Une menace grave pour la filière bio » selon la Maison de la bio

Il s’agit d’une « menace grave pour la filière bio en pleine reprise de croissance », s’est alarmé la Maison de la bio, qui regroupe 10 organisations professionnelles bio, le 7 juillet dans un communiqué. « L’Agence bio n’est pas une simple « coquille ». C’est le seul espace piloté par l’Etat réunissant l’ensemble des professionnels de la filière bio et les pouvoirs publics et un outil indispensable de lisibilité de l’action publique pour les citoyens », affirme la Maison de la bio qui estime que « supprimer l’Agence bio reviendrait à désarmer [notre] filière en plein redémarrage, à casser la dynamique collective d’un modèle agricole techniquement inspirant, plus résilient, plus sain et plus respectueux de l’environnement ».

Lire aussi : Agriculture biologique : surfaces, arrêts et marché du bio en 2024 les chiffres clés de l’Agence Bio

Les plus lus

Panneau dans un champ avec les labels bio européen et AB
« La question d’une possible marginalisation de l’agriculture biologique en France se pose » selon une note du ministère de l’Agriculture
Quels avenirs pour le secteur bio français à l’horizon 2040 ? Sur commande du ministère de l’Agriculture, le Ceresco et le…
parcelle arborant un panneau agriculture biologique
Face à la crise de l’agriculture biologique, quelles réponses structurelles propose le CGAAER dans son rapport ?
Dans un rapport sur la crise de l’agriculture biologique daté de juin dernier et dévoilé par Contexte le 2 septembre 2025, le…
Légumes transformés bio : quelles ont été les tendances de consommation en 2024 ? 
Fruits et Légumes
L’AOP Cénaldi fait le point sur la consommation de légumes bio surgelés et de légumes bio en conserve, dans un décryptage publié…
Lemken - L’Onyx décompacte jusqu’à 60 cm de profondeur
Machinisme
Lemken lance une gamme de sous-soleurs à dents droites ou courbes pour le travail du sol profond.
Krone - Des lamiers articulés sur le combiné de fauche de 12,50 mètres
Machinisme
Krone décline sur le combiné de fauche EasyCut B 1250 Fold sa technologie de lamiers repliables inaugurée sur la faucheuse…
Quelles alternatives contre l’hoplocampe du pommier ?
Fruits et Légumes
Ravageur secondaire émergent, l’hoplocampe du pommier peut causer de gros dégâts, notamment en bio. Des alternatives sont à l’…
Publicité