Agrimax
Salon Agrimax : les brebis lainières de l’Est font sensation
Le salon de l’élevage Agrimax s’est tenu fin octobre près de Metz, en Moselle. L’occasion de mettre en avant une race locale, l’Est à laine Mérinos, et sa laine de qualité supérieure.
Le salon de l’élevage Agrimax s’est tenu fin octobre près de Metz, en Moselle. L’occasion de mettre en avant une race locale, l’Est à laine Mérinos, et sa laine de qualité supérieure.
C’est sous un doux soleil d’automne que s’est déroulée la 14e édition du salon de l’élevage du Grand-Est, Agrimax. Une édition un peu morose : les bovins en étaient absents pour des raisons sanitaires. Mais le hall ovin et ses 320 spécimens étaient là pour égayer l’atmosphère. Dans le ring central se sont déroulées des démonstrations de chiens de conduite. A côté du ring, des brebis de race Est à Laine Mérinos étaient exposées. C’est l’une des deux races ovines originaires du Grand-Est, avec l’Ardennais roux. Elle réunit une communauté de neuf éleveurs sélectionneurs passionnés. Agrimax est l’occasion pour eux de vendre aux enchères la trentaine de reproducteurs qui sort de leurs élevages chaque année. Mise à prix : 650€.
Un concours de tondeurs
Mais une des caractéristiques de L’Est à Laine Mérinos est sa laine très fine. Et de laine, il est justement question un peu plus loin. Sur une estrade, des tondeurs aguerris du Grand-Est s’affrontent dans des duels de tonte de moutons. C’est à qui parviendra à tondre un certain nombre de brebis le plus rapidement possible, tout en préservant la longueur des poils de la toison. Un exercice pour le moins sportif, qui attire les spectateurs. Quelques 200 brebis sont réquisitionnées pour l’occasion. Les kilos de laine s’entassent… mais qu’en faire ?
Seize tondeurs ont participé au concours de tonte, jeudi 30 novembre. Crédit : Daphnée Séailles.
Une initiative pour transformer la laine
A quelques mètres de là, Mos-Laine, une coopérative d’éleveurs du Grand-Est, a pour objectif de valoriser cette matière première. Bonnets, chaussettes et écharpes tricotés avec de la laine locale sont mis en vente sur leur stand. Chloé Adam, jeune bergère en charge du stand, s’enthousiasme : « Ce qu’on voit aujourd’hui, c’est qu’il y a une vraie envie d’acheter de la laine locale. Les débouchés sont là, il n’y a plus qu’à s’y mettre. » Les bénévoles de Mos-Laine, éleveurs pour la plupart, s’occupent de collecter la laine. « Si elle est propre et de qualité suffisante pour être filée, nous l’achetons 2,5€ le kilo » précise Chloé. La laine est lavée dans la laverie la plus proche, en Belgique. Elle est filée dans le nord de la France, avant d’être transformée en vêtements dans une usine lorraine. « A terme, le but est de ramener le plus d’étapes possible en Lorraine. » La laine d’une moindre qualité est transformée en isolant ou en feutre. Mos-Laine a participé avec succès à la réouverture d’une unité de transformation de la laine en feutre à Bataville, en Moselle.
Mos-Laine est une coopérative du Grand-Est créée il y a trois ans avec le soutien de la Chambre d’agriculture de Moselle. Crédit : Daphnée Séailles.
Chiffres clés : L’élevage ovin dans le Grand-Est
1 027 éleveurs ovins
250 000 reproducteurs ovins allaitants
4 coopératives
12 abattoirs
1 certificat de spécialisation ovin à Mirecourt