Aller au contenu principal

Résistance à la paratuberculose : des indicateurs génomiques également en race normande

Renforcer la lutte contre la paratuberculose en couplant génétique et plans sanitaires, tel est l'objectif des indicateurs génomiques désormais disponibles pour la race normande. Ces derniers étaient sortis il y a deux ans en prim'Holstein.

Le GDS, les équipes de recherche de l’Inrae et les entreprises de sélection et/ou de mise en place ont participé à la création des indicateurs génomiques de ...
Le GDS, les équipes de recherche de l’Inrae et les entreprises de sélection et/ou de mise en place ont participé à la création des indicateurs génomiques de résistance à la paratuberculose, une problématique majeure en élevage bovin.
© J.Pertriaux

Depuis le 5 avril 2024, les éleveurs disposent d'indicateurs génomiques de résistance à la paratuberculose en race normande, afin de « distinguer les animaux sensibles à la maladie des animaux résistants. En disposant plus précocement et plus précisément d’informations sur le potentiel de résistance des animaux à cette maladie silencieuse, dont les symptômes n’apparaissent souvent qu’à l’âge adulte, les éleveurs et leurs conseillers rendront encore plus efficients les plans de suivi sanitaire mis en place dans les élevages touchés », annonce par voix de communiqué de presse le consortium de recherche Paradigm(1).

Le consortium a travaillé sur 6 000 vaches génotypées et avec phénotype. « Les animaux qui ont été prélevés étaient ciblés par les GDS à la suite de résultats positifs et douteux. Des témoins contemporains dits sains ont été ajoutés pour les équipes Inrae, afin qu’elles obtiennent des cellules de prélèvement permettant de travailler « proprement » pour constituer la population de référence. Il fallait avoir des animaux ayant réagi et d’autres non, pour vérifier dans un même milieu que certaines femelles sortaient positives et d’autres non », explique Matthieu Chambrial, d’Origen Normande.

Quatre statuts paratuberculose pour les femelles génotypées

Comme pour la race prim’Holstein, « le génotypage des animaux de race normande permet de déterminer leur statut de résistance par rapport à la maladie. Chaque femelle disposera d’un indicateur très sensible, sensible, standard ou résistant », poursuit le communiqué de presse.

Les taureaux à caractère améliorateur de résistance à la paratuberculose, issus des schémas de sélection Innoval et Origen Normande, sont identifiés dans les catalogues par un pictogramme (RPTB). L’objectif, à terme, étant d’écarter les animaux trop sensibles grâce à des plans d’accouplement sélectionnant des descendants présentant une résistance naturelle à la paratuberculose. « Au niveau de la gamme en cours, que nous diffusons en ce début de campagne, nous sommes à 24 taureaux résistants sur une gamme de 58 taureaux, précise Matthieu Chambrial. La qualification d’un taureau réside sur de très nombreux points dont la résistance à la paratuberculose est un élémentaire de plus. Mais la seule paratuberculose n’engendre pas d’évolution de prix chez nous. »

 

 
En associant les outils génomiques et les plans d’assainissement, les éleveurs devraient pouvoir réformer les animaux sensibles le plus rapidement possible, aussi bien ...
En associant les outils génomiques et les plans d’assainissement, les éleveurs devraient pouvoir réformer les animaux sensibles le plus rapidement possible, aussi bien en race normande qu’en prim’Holstein. © Paradigm

Les plans d’accouplement génomique s’articulent avec les plans sanitaires mis en place par les GDS afin de venir à bout de la maladie. Ces outils doivent aider les éleveurs à réformer le plus tôt possible les vaches sensibles afin qu’elles ne contaminent pas leur environnement. L’éleveur, pour le renouvellement de son cheptel, pourra appréhender le problème à la fois par la voie mâle et la voie femelle.

(1) Paradigm est un consortium de recherche réunissant GDS France, Fédération nationale des groupements de défense sanitaire ; GDS GO Groupements de défense sanitaire du Grand Ouest ; Eliance, Fédération des entreprises de conseil et service en élevage ; Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae) ; l’Ecole nationale vétérinaire de Nantes (Oniris) ; Apis-gène, société de financement et de valorisation des programmes de recherche en génomique bovine, caprine et ovine.

Les plus lus

<em class="placeholder">camion de collecte dans une usine de transformation laitière</em>
Signal d’alerte sur le prix du lait payé aux éleveurs 

La FNPL et Sodiaal s’inquiètent des répercussions sur le prix du lait français, de la chute des prix du beurre et de la…

<em class="placeholder">Vache laitière au robot de traite.</em>
Sept conseils pour faciliter l’adaptation des génisses à la traite robotisée
Les premiers passages au robot de traite demandent patience et accompagnement. Un peu d’anticipation et quelques astuces vous…
<em class="placeholder">Pierre, François, Delphine et Simon Bouvier, éleveurs laiiters</em>
« Nous voulons produire le plus de lait possible avec 100 vaches maximum, dans l’Allier »

Au Gaec des Guillemins dans l’Allier, les deux associés cherchent à augmenter la productivité par vache en maintenant le…

<em class="placeholder">« Nous avons choisi d’investir pour disposer d’un outil performant et faciliter la transmission » expliquent Régis et Valentin Landais. </em>
« Nous avons investi dans un outil moderne et rentable sur notre élevage laitier en Loire-Atlantique »

Le Gaec de la Vinçais, en Loire-Atlantique, a choisi de s’équiper pour disposer d’un outil moderne et performant et faciliter…

<em class="placeholder">Pulvérisateur ultralocalisé Ara d&#039;Ecorobotix traitant des rumex dans un prairie</em>
« Nous avons traité les rumex en localisé sur 1 400 hectares de prairie »

En Normandie, la Cuma La Pratique fait le bilan d’une année de désherbage ultralocalisé des rumex et chardons avec le…

<em class="placeholder">Aymeric et Eric Gérard conduisent les génisses au robot deux fois par jour pendant une semaine au début de leur lactation.</em>
Robot de traite : « Nous faisons tout pour minimiser le stress des primipares, en Ille-et-Vilaine »
Au Gaec du grand Fleuré, en Ille-et-Vilaine, les associés habituent une quarantaine de génisses au robot de traite en cumulant…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière