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Ravageurs sur colza : « Nous effectuons un à deux tests Berlèse pour mesurer la pression des larves d’altises »

Alexis Bouchard, agriculteur à Digny, en Eure-et-Loir, cutlive 35 ha de colza. Il surveille de près les risques d’attaques d’altises sur colza pour intervenir à bon escient.

Alexis Bouchard, agriculteur à Digny (Eure-et-Loir)
© A. Bouchard

« Dans notre secteur, la problématique des dégâts d’insectes sur colza à l’automne peut résulter des altises adultes susceptibles de s’attaquer aux petits colzas avant le stade 4 feuilles (risque moindre depuis deux ans), mais surtout des larves qui vont par la suite se développer en cours d’automne avec un effet dépressif sur le colza au moment de la reprise de croissance. La lutte contre les adultes n’empêche pas l’apparition de larves, quand bien même, on arrive à en réduire la population. Nous prenons donc en compte cette problématique dès l’implantation, qui se fait de manière plus précoce depuis plusieurs années. Pour booster le colza, nous apportons, en fonction de l’historique de la parcelle, un engrais organique à base de compost composé de fientes de volaille mélangées à du lisier.

Depuis quelques années, j’implante de la féverole en plante compagne, en produisant mes propres semences, ce qui permet d’apporter de l’azote au colza au cours de sa croissance automnale et présente donc un intérêt pour aider à la levée. Si nous n’intervenons pas sur les altises adultes du fait d’un risque minoré sur colza bien développé, nous restons très attentifs face aux larves. Pour cela, nous effectuons au moins un ou deux Berlèse en cours d’hiver pour mesurer leur évolution, tout en suivant les conseils de la chambre d’agriculture d’Eure-et-Loir.

L’objectif de cette surveillance est de quantifier la pression des larves qui varie selon les conditions météorologiques de l’année et notamment des températures. Si les larves augmentent au cours de l’hiver, sur des variétés réputées plus sensibles, je peux être amené à appliquer un insecticide de la famille des pyréthrinoïdes, en ayant en tête son taux d’efficacité à 50 %. Je veille à ce que les conditions météorologiques du jour de l’intervention et des jours suivants soient favorables à la présence des larves. »

SCEA Bouchard, 200 ha dont blé, orge, colza (35 ha), pois, lin textile, et betteraves.

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