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Une fosse à vacciner pour ménager son dos

Les salariés de la SCEA de l’Erve vaccinent les porcelets à hauteur grâce à l’aménagement du couloir entre la maternité et la nurserie.

Soucieux d’améliorer les conditions de travail de ses salariés, Alexis Huet, le gérant de la SCEA de l’Erve, à Auvers-le-Hamon dans la Sarthe, a profité de la construction d’une nurserie pour aménager spécifiquement le couloir de 15 mètres qui la relie directement aux salles maternités. Depuis trois ans que les salariés utilisent la fosse pour vacciner, les conditions de vaccination se sont considérablement améliorées et du temps a été gagné. L’élevage naisseur engraisseur de 400 truies a une conduite en sept bandes avec un sevrage à 21 jours. Avant, les salariés mettaient cinq à six heures à quatre personnes pour manutentionner, tatouer, vacciner et trier les 650 porcelets sevrés. « L’aménagement n’était pas idéal. Nous effectuions les tâches dans un couloir à même le sol : l’un de nous tatouait, un autre vaccinait et deux autres triaient », explique Flore Pujol, responsable de la maternité. Aujourd’hui, quatre heures sont nécessaires à trois personnes avec le tatouage en moins : deux à vacciner et un autre à alloter, peser et emmener les porcelets dans la nurserie. « Nous avons surtout gagné en confort de travail. L’aménagement est fonctionnel. On vaccine et trie à hauteur sans avoir à se baisser. Le sevrage est plus agréable pour les hommes mais aussi pour les animaux qui crient moins », commente la salariée.

Une vaccination plus agréable

Dans la pratique, les porcelets issus des primipares sont tout d’abord sevrés à part de ceux des multipares. L’ensemble est regroupé et emmené par groupe de 150 animaux. À l’arrivée dans le couloir de vaccination, les porcelets sont répartis dans deux grandes cases de 150 places. Chacune est divisible en trois cases de 50 individus grâce à des petits portillons : cet aménagement permet d’effectuer un premier tri des porcelets selon leur boucle (GP, label rouge) et leur poids. Puis, chaque lot est poussé successivement vers la partie vaccination dans des cases plus étroites de 50 places. Deux salariés postés dans la fosse, munis d’une seringue et d’un marqueur, vaccinent les porcelets. Puis, le lot de 50 peut être séparé en deux grâce à un portillon pour un deuxième tri en fonction du poids. Chaque groupe d’animaux est ensuite pesé puis emmené en post-sevrage dans des cases de 40 places. Une fois la vaccination finie, le couloir est lavé, désinfecté et l’aménagement est laissé en place, prêt pour le sevrage suivant.

Un couloir dédié à la vaccination

Aménagé de manière fonctionnelle, le couloir reliant la maternité à la nurserie est utilisé uniquement pour la contention des porcelets sevrés. L’installation dédiée à la vaccination est fixe. Elle est composée de caillebotis bétons, de séparations PVC de 50 cm de hauteur et d’une fosse de 70 cm de profondeur et de 50 cm de large. « L’idéal serait une largeur de 80 cm. À deux dans la fosse, l’espace serait ainsi plus confortable pour se croiser », remarque Alexis Huet, le gérant de l’exploitation. Et de continuer : « Par contre, nos cases de vaccinations ont les dimensions idéales pour la vaccination. Les porcelets ne sont ni trop à l’étroit ni trop à l’aise ». Côté ambiance, des fenêtres donnant sur l’extérieur apportent un confort en plus aux salariés assurant un air frais et tempéré. Une prise monophasée a été prévue pour brancher un radiant électrique lors des températures hivernales. Cette dernière s’est avérée jusqu’à présent inutile.

 

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