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Trois leviers pour optimiser la carrière des cochettes

L'analyse des chiffres de la station expérimentale de Cooperl et de la base de données Pass cheptel démontre que la durée de quarantaine, la première insémination fécondante et les épaisseurs de lard dorsal conditionnent la carrière des cochettes.

quarantaine cochette
La durée de quarantaine doit être comprise entre 65 et 94 jours.
© D. Poilvet

Le suivi de l’état d’engraissement des cochettes, la durée de quarantaine et l’âge à la première insémination sont les trois facteurs sur lesquels l’éleveur peut agir dans la conduite quotidienne et la stratégie d’approvisionnement de ses cochettes pour leur assurer une carrière longue et productive. 

Lire aussi : L’état corporel des cochettes conditionne leur longévité

C’est la conclusion d’une double étude réalisée par Cooperl Innovation à partir des résultats de 668 truies de son élevage expérimental de La Ville Poissin à Hénanbihen (Côtes-d’Armor) et de 215 372 cochettes regroupées dans sa base de données Pass cheptel.

La durée de quarantaine doit être comprise entre 65 et 94 jours. Selon les données Pass cheptel, la prolificité est plus importante au rang 1 pour les truies avec un temps de quarantaine plus long. Mais elles sont réformées plus précocement. « Une quarantaine prolongée favorise l’adaptation et le développement optimal des cochettes, explique Vivien Samson, ingénieur Cooperl Innovation. Mais elle entraîne aussi un retard à la reproduction, induisant une réforme précoce et donc une carrière plus courte. »
 
Durée de quarantaine : un juste milieu à trouver Nombre de nés totaux au rang 1 et rang à la réforme en fonction du temps passé en quarantaine
Durée de quarantaine : un juste milieu à trouver Nombre de nés totaux au rang 1 et rang à la réforme en fonction du temps passé en quarantaine © Cooperl
La première IA fécondante doit être réalisée avant 278 jours de vie. Toujours selon les données Pass cheptel, la prolificité est plus importante sur la carrière des cochettes qui ont été inséminées précocement. « Mais les truies inséminées tardivement à la première insémination ont été réformées plus précocement. » Vivien Samson met cependant en garde contre une insémination trop précoce : « Elle n’est bénéfique que si elle est effectuée au moment où la cochette a atteint une maturité reproductive suffisante. »
 
Inséminer les cochettes avant 278 joursNombre de nés totaux sur la carrière et rang de réforme en fonction de l’âge à l’insémination
Inséminer les cochettes avant 278 joursNombre de nés totaux sur la carrière et rang de réforme en fonction de l’âge à l’insémination © Cooperl
Attention aux épaisseurs de lard dorsal (ELD) supérieures à 14,3 mm. « Nos données seules ne permettent pas de déterminer un optimum d’ELD en sortie de quarantaine », déplore Vivien Samson. Les cochettes grasses ont des carrières plus longues. Cependant, il constate que les ELD supérieures à 14,3 mm sont significativement associées à plus de retours en chaleur au rang 1. Par ailleurs, leur prolificité au rang 1 est plus faible. Ce dernier constat est significatif pour les données de La Ville Poissin, mais pas pour les données Pass cheptel.
 
Davantage de retours pour les cochettes grassesPourcentage de retour au rang 1 en fonction de l’ELD en sortie de quarantaine
Davantage de retours pour les cochettes grassesPourcentage de retour au rang 1 en fonction de l’ELD en sortie de quarantaine © Cooperl

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