Aller au contenu principal

« Tatoupa, rien que des avantages ! »

Christine Touzé n’identifie plus les porcelets qu’elle engraisse sur un autre site depuis que Tatoupa l’y autorise. Elle en explique tout l’intérêt.

Christine Touzé, Plouvara.« Dès que j’ai eu connaissance de la possibilité d’arrêter de tatouer, j’ai sauté sur l’occasion ! »
© DR

« Dès que j’ai eu connaissance de cette possibilité, j’ai sauté sur l’occasion qui m’était proposée ! » Depuis un an qu’elle s’est affranchie de l’identification de ses porcelets grâce à Tatoupa, Christine Touzé témoigne avoir gagné en confort, gain de temps, efficacité, avec, de plus, une avancée dans le bien-être des porcelets.

La SARL Touzé, 300 truies naisseur-engraisseur à Plouvara dans les Côtes-d’Armor est un atelier comme il en existe beaucoup : le naissage et une partie de post-sevrage et engraissement sur le site de l’exploitation, et un autre site pour compléter les places manquantes. Avant que BDPorc ne finalise la démarche Tatoupa, les éleveurs devaient tatouer les porcelets qui seraient amenés à être transférés sur le site extérieur, soit la moitié des effectifs (300 porcelets par bande à identifier). Une habitude « super bien rodée » par les deux époux et leur salarié. Le lundi suivant la semaine de mise bas, le travail est fait à trois : l’un tatoue, l’autre castre et le troisième coupe les queues.

Malgré l’arrêt du tatouage, ils travaillent toujours à trois ce jour de soins. Mais le mari de Christine, au lieu de tatouer, prépare le travail en séparant les mâles des femelles. Résultat, un gain de temps et d’efficacité incontestable en élevage.

Côté « administratif », la démarche est extrêmement simple. Christine nous fait une démonstration en enregistrant un lot de porcelets transportés ce jour du site de naissage vers le deuxième site avec la bétaillère de l’élevage. Quelques clics pour renseigner la page et c’est fait. Les données sont enregistrées et figurent immédiatement dans l’historique des mouvements d’animaux que le site permet de consulter (départs de porcs charcutiers compris).

Mais l’éleveuse voit un intérêt supplémentaire en termes de bien-être animal. « J’ai toujours considéré que le tatouage était plus douloureux pour les porcelets que la castration. Il suffit de les observer pour s’en rendre compte », témoigne Christine qui apprécie de s’en tenir à la castration et aux queues, le limage des dents n’étant déjà plus pratiqué ici.

Claudine Gérard

Tous les élevages n’ont pas encore fait le pas

La possibilité de déroger à l’identification des porcelets dans le cadre de transfert entre deux sites a été dévoilée au cours de l’AG de BDPorc en juin 2015 (Innov’Space 2015).

Un an après BDPorc recense 593 sites de naissages qui n’identifient plus leurs porcelets, et 1032 sites d’engraissement concernés, pour un total d’environ 2,5 millions de porcelets qui ont transité entre deux sites sans être tatoués sur les douze derniers mois.

Selon BDPorc, il resterait 1 300 sites d’engraissement éligibles qui n’ont pas encore fait de demande de lien (soit deux millions de porcelets potentiels).

Pour rappel, ce dispositif est applicable sous certaines conditions :

- l’approvisionnement du site qui reçoit les porcelets doit être exclusif ;

- le transport doit être spécifique au site d’élevage et ne pas contenir d’animaux pour un autre site non agréé ;

- l’éleveur doit notifier les mouvements d’animaux sur le site de BDPorc dans un délai de sept jours.

Pour bénéficier de cette dérogation, il suffit dans un premier temps de faire une demande de lien auprès de BDPorc qui l’activera et avertira les éleveurs de l’autorisation d’arrêter l’identification (tatouage ou bouclage) des porcelets transférés. BDPorc estime que l’économie faite par l’arrêt de l’identification (tatouage ou bouclage) est de quatorze centimes par porcelet.

Les plus lus

Rémy Six et son fils Romain : « Les cases maternité liberté permettent d’être en phase avec les attentes sociétales, tout en offrant davantage de place pour la truie et sa portée. »
Bien-être en porc : "Notre maternité liberté est climatisée"
Laëtitia et Rémy Six ont investi dans une maternité bien-être dont les choix d’équipements ont été orientés sur le confort de…
Le coût de production des bâtiments ouverts a augmenté de près de 1 euro par kilo de carcasse en 2022.
Les temps sont durs pour les élevages de porcs alternatifs allemands
En Allemagne, environ 1,5 % des porcs étaient produits en 2021 dans des bâtiments alternatifs ouverts sur l’extérieur. Ce taux ne…
Abattages de porcs par groupement sur la zone Uniporc Ouest en 2022
Abattages de porcs par groupement sur la zone Uniporc Ouest en 2022
Cooperl, Evel'up et Porc Armor Evolution sont les trois premiers groupements apporteurs de porcs sur la zone Uniporc Ouest. 
Régression des volumes abattus de porcs en Bretagne
Les volumes de porcs abattus en Bretagne régressent
À l’image de la plupart des pays européens et du reste de la France, la Bretagne connaît un recul de ses abattages de porcs en…
sanders porc éleveur porcelet porcherie alimentation animal
Des porcelets de qualité, simplement et sans médicament
En Ille-et-Vilaine, l’élevage d’Arnaud et de ses quatre associés compte 315 truies en système naisseur-engraisseur. Il y concilie…
Les interprofessions porc des régions à faible densité s’associent
Les huit interprofessions porcines d’une large partie du Nord, de l’Est et du Centre de la France (Auvergne, Rhône-Alpes,…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Version numérique de la revue Réussir Porc
2 ans d'archives numériques
Accès à l’intégralité du site
Newsletter Filière Porcine
Newsletter COT’Hebdo Porc (tendances et cotations de la semaine)