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Pure Logistique élimine les sondes usagées

La coopérative Yxia a mis en place une filière d’élimination des sondes d’insémination simple, respectueuse des exigences réglementaires et des contraintes sanitaires.

Julien Morand, responsable logistique Yxia. "Pure Logistique répond à la demande des éleveurs pour l'élimination des déchets selon les normes réglementaires."
© C. Julien

Les sondes d’insémination sont considérées comme des déchets à risques infectieux. Pas question de les jeter dans une simple poubelle. La réglementation oblige d’éliminer ces déchets par une filière agréée. « Que leur traitement soit payant, d’accord mais à un tarif acceptable et avec une logistique simple à gérer », estime Gérard Corvoisier. Cet éleveur de La Chapelle-Bouëxic, en Ille-et-Vilaine, a enfin trouvé la solution qu’il attendait avec Pure Logistique, une filiale d’Yxia opérationnelle depuis septembre 2017. « La coopérative Yxia a créé Pure Logistique pour répondre à la demande des éleveurs d’une élimination de ces déchets selon les normes réglementaires et qui soit adaptée aux contraintes de traçabilité et de sécurité sanitaire de la production porcine », retrace Julien Morand, son responsable logistique.

Les sondes sont collectées dans des emballages identifiés et normés. Les containers comprennent un sac plastique hermétique qui peut recevoir les sondes, leur emballage, les doses et les lingettes de nettoyage. L’éleveur peut mettre une centaine de sondes par container. Ces containers seront détruits dans l’un des trois centres de traitements du Grand Ouest, Brest, Rennes ou Nantes.

La sécurité avant tout

Pour répondre aux attentes des éleveurs, Pure Logistique met l’accent sur la sécurité sanitaire de cette collecte. Elle est assurée par une flotte de véhicules spécifiques, avec deux caissons, un pour les emballages vides, l’autre pour les containers pleins. Les camions sont désinfectés, intérieur et extérieur, après chaque tournée. Leurs chauffeurs ont été formés au respect des précautions sanitaires, à la fois en élevages et pour le transport de matières dites à risque.

Question tarif, « pour un élevage de 280 truies, ça revient à 1 €/an/truie, chiffre Charline Leroy, responsable commerciale. Il y a un abonnement de 15€ par mois et 6 centimes par sonde ». La collecte des sondes peut être couplée à celle des « piquants/coupants ». « Il y aura un seul coût de collecte, rassure Charline Leroy. Le traitement d’un fût de 50 litres pour ces déchets est à 24,9€. » Cette collecte est accessible à tous les éleveurs du Grand Ouest « même ceux qui ne travaillent pas avec nous pour la semence, précise Charline Leroy. Nos containers sont également adaptés pour les Dasri (1) des autres espèces ».

Une organisation efficace

Chaque éleveur intéressé reçoit la visite d’un commercial. Ensemble, ils calculent le volume de déchets à collecter, le nombre de containers à prévoir et identifient un lieu de dépôt propre pour les containers vides et un lieu de collecte pour les containers pleins. Selon le nombre de sondes à collecter, la récupération est mensuelle ou trimestrielle. « Je reçois un SMS qui m’avertit de la date de collecte mais comme le volume est connu d’avance, je n’ai pas besoin d’appeler pour un passage. C’est automatique, apprécie Gérard Corvoisier. Je signe le bordereau d’enlèvement et j’ai mon justificatif de traitement. » Justificatif qui, en cas de contrôle, servira à prouver la bonne gestion des déchets. « C’est pratique, tracé et sécurisé. Ça contribue à une meilleure image de notre filière », apprécie Gérard Corvoisier.

(1) Déchets d’activités de soins à risques infectieux.

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