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Les alimentateurs de précision arrivent en maternité

L’ajustement des apports alimentaires aux besoins des truies hyperprolifiques nécessite des systèmes d’alimentation de précision. Les premiers élevages équipés confirment leur intérêt.

 © D. Poilvet
© D. Poilvet

Davantage de porcelets et de poids de portée au sevrage, tout en limitant les pertes d’état des truies en maternité. Tel est le défi que doivent relever les éleveurs, qui voient aujourd’hui la prolificité de leurs truies augmenter fortement. Pour atteindre cet objectif, les systèmes d’alimentation jouent un rôle essentiel, au moins autant que la qualité de l’aliment, du bâtiment, et des équipements intérieurs (cases balance). Les alimentateurs de précision répondent à cette problématique. Mis au point par plusieurs fournisseurs présents sur le marché français, leur objectif est de proposer à chaque truie un apport fractionné d’aliment frais, correspondant à ses besoins. Cette distribution fractionnée est contrôlée, pour que l’aliment ne s’accumule pas dans l’auge. L’éleveur peut programmer la quantité disponible sur la journée et sur des plages de repas qu’il définit lui-même. Mais la truie ne consomme que ce qu’elle veut, selon son appétit et/ou ses besoins. Les possibilités illimitées de l’informatique permettent de paramétrer les modalités de distribution (quantité par dose délivrée, intervalle entre deux distributions, durée des plages de repas, dilution…). Les apports d’eau peuvent être aussi programmés ou à volonté.

L’utilisation de ces appareils peut être encore optimisée

Les premiers résultats constatés en élevage confirment l’intérêt de ces alimentateurs. En comparaison avec des doseurs simples, ou des machines à soupe, les éleveurs constatent généralement une augmentation des quantités d’eau (jusqu’à 60 litres par jour !) et d’aliment consommés, sans que cela n’entraîne de troubles digestifs aux porcelets ou des blocages de consommation. Les poids de portées sont nettement plus élevés. Malgré cela, les truies puisent moins dans leurs réserves. Ces résultats sont remarquables, alors que l’alimentation individuelle des truies en maternité n’en est qu’à ses débuts, et que l’utilisation de ces appareils peut certainement être encore optimisée. Au-delà des quantités distribuées, les chercheurs ont démontré que la composition de l’aliment doit aussi évoluer en cours de lactation afin de mieux couvrir les besoins des truies. L’Inra met au point des modèles afin de tenir compte de ce paramètre. Des équipements de distribution sont déjà conçus pour l’intégrer. Reste à en démontrer l’intérêt économique et à fournir le mode d’emploi aux éleveurs.

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