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Le marché du porc britannique dans l’incertitude après le Brexit

En février, le Royaume-Uni est officiellement sorti de l’Union européenne. Ce pays est un marché d’importance pour les exportateurs européens et les conséquences de ce retrait restent incertaines.

Les transformateurs européens, en particulier les Polonais, Néerlandais, Irlandais et Danois, seront les plus perturbés par le Brexit.  © Ifip
Les transformateurs européens, en particulier les Polonais, Néerlandais, Irlandais et Danois, seront les plus perturbés par le Brexit.
© Ifip

Avec une production annuelle de 889 000 tonnes équivalent carcasses (téc) pour une consommation indigène brute de 1,65 million de téc (1), le Royaume-Uni doit importer 55 % de ses besoins en viande de porc et produits de charcuterie. L’union européenne l’approvisionne en quasi-totalité (99,8 %), avec en tête le Danemark, les Pays-Bas et l’Allemagne. Le marché britannique se positionne parmi les premiers débouchés de viandes et co-produits du porc européen. Sur les onze premiers mois de l’année, les exportations de l’UE à destination du Royaume-Uni atteignent près de 2,5 milliards d’euros et 826 000 tonnes.

Le Royaume-Uni est un débouché à forte valeur pour les exportateurs européens. Près de la moitié de ses importations est constituée de produits transformés (bacon, saucisses). Les transformateurs européens, en particulier les Polonais, Néerlandais, Irlandais et Danois, seront les plus perturbés par le Brexit. Dans un avenir où le marché britannique serait plus ouvert aux importations nord-américaines, la concurrence pourrait être plus forte sur ces produits transformés.

En revanche, cette compétition sera moindre sur les viandes fraîches, qui représentent 77 % des viandes importées par le Royaume-Uni, contre 23 % sous forme congelée. Après le Brexit, la part du frais pourrait être modifiée, mais les viandes européennes ne pourront pas être en totalité compensées par les viandes congelées et par d’autres fournisseurs étrangers. Toutefois, l’application potentielle de droits de douane pourrait, à terme, contribuer à l’inflation et impacter la demande britannique.

Légère hausse du cheptel truies

Face au Brexit, une autre stratégie s’offre aux Britanniques : développer la production nationale ou limiter les barrières tarifaires à l’import. D’après la dernière enquête cheptel réalisée en novembre 2019, les effectifs porcins et de truies sont en hausse de 1,6 % par rapport à 2018, laissant entrevoir un timide redressement de la production dans les prochains mois. Toutefois, l’industrie porcine devra sécuriser un avenir pour les élevages britanniques.

Actuellement, une période de transition de onze mois permet aux entreprises de se préparer au retour des formalités douanières et au possible rétablissement des droits de douanes. Les relations commerciales restent ainsi inchangées jusqu’à fin 2020. À l’issue de cette période, si les négociations entre le Royaume-Uni et l’UE n’ont pas abouti, les règles par défaut de l’OMC se rétabliront, c’est-à-dire des barrières douanières et tarifaires. Outre ses relations avec l’UE, le pays doit également renégocier les accords avec ses autres clients internationaux.

(1) Données 2018, d’après calculs Ifip.

Types de produits importés par le Royaume-Uni (11 mois 2019)

 
Source : Ifip d’après Douanes.

Principaux fournisseurs du Royaume-Uni (11 mois 2019, viande et coproduits, hors vif)

 
Source : Ifip d’après Douanes.

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