Le CRP Pays de la Loire pour un renforcement du lien au sol
En assemblée générale à Angers le 27 mai, le Comité régional porcin (CRP) des Pays de la Loire a réaffirmé sa volonté d’accentuer le lien au sol des exploitations porcines de la région.
En assemblée générale à Angers le 27 mai, le Comité régional porcin (CRP) des Pays de la Loire a réaffirmé sa volonté d’accentuer le lien au sol des exploitations porcines de la région.
" Ce modèle d’exploitation est plus résistant aux crises que le hors-sol, l’étude réalisée l’année dernière par les chambres d’agriculture le démontre", a rappelé son président, Gérard Bourcier (voir Réussir Porc avril 2016, page 14). La région se donne les moyens de cette politique : outre la modernisation des bâtiments, la création et la rénovation des fabriques d’aliment à la ferme sont éligibles aux aides délivrées dans le cadre du PCAE (Plan pour la compétitivité et l’adaptation des exploitations agricoles). Le Schéma directeur régional des exploitations agricoles (SDREA), qui fixe les règles d’installation ou d’agrandissement au niveau régional, préconise désormais 0,5 hectare de SAU par truie. "Ce qui signifie qu’un éleveur de porcs aura plus de chances qu’avant de se voir attribuer des terres s’il n’est pas à ce seuil", interprète Dominique Bellanger, le directeur du CRP.
L’étude économique présentée par Pierre Chambard du Cerfrance démontre que ce lien au sol est déjà une réalité dans les Pays de la Loire. L’élevage moyen spécialisé porc ligérien compte 200 truies présentes, 2,6 actifs et 88 hectares de SAU. Un chiffre en hausse de 13 hectares depuis 2010. Les performances techniques sont aussi en progression : 22,2 porcs produits par truie et par an (+ 0,7 porc en cinq ans), un indice de consommation global à 2,93 (- 0,07), et 2 540 kg vifs produits par truie (+ 123 kg). Des moyennes qui cachent cependant de fortes disparités, et qui surtout n’ont pas empêché les trésoreries de se dégrader, passant de - 391 euros par truie en moyenne en 2014 à - 502 euros en 2015. "37 % des exploitations spécialisées porc ligériennes ont une trésorerie nette globale inférieure à - 600 euros par truie", rappelle Pierre Chambard. "Près de 20 % des élevages n’ont pas une valeur de stock suffisante pour couvrir ce déficit. Dans d’autres secteurs d’activité, elles seraient en situation de cessation de paiement et donc de dépôt de bilan."