Aller au contenu principal

La vaccination Improvac efficace sur les porcs ibériques

La vaccination Improvac efficace sur les porcs ibérique
© ministère de l'Agriculture espagnol

En Espagne, trois injections vaccinales Improvac sont nécessaires pour contrôler l’odeur de verrat sur les porcs de race locale ibérique, d’après une étude récente conduite par le centre de recherche espagnol Irta. Selon l’épaisseur de gras recherchée sur les jambons mis au sec ainsi que le taux de gras intramusculaire, le protocole vaccinal est à adapter selon l’étude.

Si l’objectif est d’obtenir des carcasses aussi grasses que celles de porcs ibériques castrés (épaisseurs de lard importantes et taux de persillé élevé), l’étude préconise de placer les trois vaccins à 4,5, 5,5 et 9 mois d’âge pour des animaux abattus à 17 mois. Si l’objectif est de faire des animaux moins gras et bénéficier des avantages du mâle entier, les trois vaccins peuvent être placés plus tardivement à 11, 12 et 14 mois d’âge pour un âge à l’abattage équivalent. Entre les deux protocoles, le taux de gras persillé évolue de 4,4 à 3,1 %, et l’épaisseur de gras au jambon de 40 à 30 mm. Le taux de muscle du jambon estimé au scanner passe de 50 % à 59 %. Ces premiers résultats obtenus sur 20 porcs mâles ibériques vaccinés Improvac sont encourageants d’autant qu’un test consommateur sur la longe en frais n’a pas révélé de différences significatives sensorielles et d’odeurs de verrat. Des mesures précises par ultrason et par imagerie scanner RX ont été mises en œuvre sur animaux vivants pour valider les protocoles vaccinaux.

 

 

Avis : Patrick Chevillon, Ifip-Institut du porc

Une solution pour les races locales françaises

 

 
Patrick Chevillon, Ifip-Institut du porc
Patrick Chevillon, Ifip-Institut du porc © D. Poilvet
Cette étude montre qu’il est possible d’envisager l’immunocastration Improvac sur des races locales abattues dans leur deuxième année de vie moyennant trois injections. Cette solution n’est pas à écarter pour les races locales françaises et dans le monde dans une perspective à terme d’arrêt de la castration chirurgicale. Les races à croissance lente produisent des carcasses grasses, en particulier sur les mâles castrés. Si l’objectif est de faire des mâles entiers vaccinés équivalents aux mâles castrés pour des produits très haut de gamme en salaison du sec, les vaccins doivent être positionnés précocement. À l’inverse certaines races locales déjà très grasses peuvent chercher à produire plus de maigre via un protocole vaccinal plus tardif, car le gras pénalise la transformation cuite et en particulier les rendements en maigre. Ces protocoles et résultats restent à valider sur nos six races locales françaises, voire en filières porcs lourds.

 

Côté biblio

Non-destructive evaluation of carcass and ham traits and meat quality assessment applied to early and late immunocastrated Iberian pigs, Maria Font-i-Furnol et Al., avril 2021, Irta. Animals, Vol 15, P1-8

Les plus lus

<em class="placeholder">OPHELIE CHARTIER ELEVEUSE DE PORCS EN MAYENNE CHEFFE D&#039;ENTREPRISE SELECTION NUCLEUS</em>
« J’ai les mêmes capacités qu’un homme pour conduire un élevage de porcs»

Non issue du milieu agricole, Ophélie Chartier s’est installée seule à la tête d’un élevage de 165 truies, à Cigné en Mayenne…

Eleveuse de porcs en Finsitère_cheffe de son élevage
Installation : « Salariée, je voulais acheter un élevage de porc, deux ans après, cela marche bien ! »

Installée seule à la tête d’un élevage de 210 truies naisseur-engraisseur dans le Finistère, Anne Postic cherche à gagner en…

<em class="placeholder">Les Allemands valident l’immunocastration des porcs mâles</em>
Les Allemands valident l’immunocastration des porcs mâles

Une étude à grande échelle réalisée par des chercheurs de l’université de Munich démontre l’intérêt de l’immunocastration…

Sylvie Roudaut, éleveuse de porcs en Ille et Villaine
« Moi et mon mari avons des compétences complémentaires sur notre exploitation porcine »

Associée avec son mari sur leur élevage en Ille-et-Villaine, Sylvie Roudaut exerce son métier de chef d’exploitation en…

<em class="placeholder">L’abattoir de Montfort sur Meu de Cooperl Viande a investi en 2024 dans un dispositif d’étourdissement au CO2.</em>
Les grands abattoirs de porcs français consolident leur production
Après la crise de 2022-2023, les grands abattoirs du Grand Ouest stabilisent leur production et investissent de manière raisonnée.
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Version numérique de la revue Réussir Porc
2 ans d'archives numériques
Accès à l’intégralité du site
Newsletter Filière Porcine
Newsletter COT’Hebdo Porc (tendances et cotations de la semaine)