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Des produits alternatifs en soutien à la démédication dans les élevages de porcs

Les produits alternatifs à visée digestive très divers et souvent combinés entre eux dans des compléments alimentaires peuvent être un appui à la démédication. Le respect des règles de base de la zootechnie reste un préalable essentiel avant toute démarche.

Les alternative naturelles peuvent agir sur la digestibilité des aliments, le fonctionnement du microbiote intestinal ou encore sur le renforcement de l'immunité.
Les alternative naturelles peuvent agir sur la digestibilité des aliments, le fonctionnement du microbiote intestinal ou encore sur le renforcement de l'immunité.
© Tashka2000 /stock.adobe.com

En plein essor ces dernières années, l’utilisation de produits alternatifs en élevage porcin a pour but principal la santé digestive. Probiotiques, acidifiants, enzymes ou argiles peuvent ainsi accompagner l’animal dans les périodes à risque (mise bas, stress, sevrage…) par l’amélioration de la digestibilité des aliments et du fonctionnement du microbiote intestinal.

Le maintien – ou le renforcement – de l’immunité est aussi recherché à travers la phytothérapie, l’aromathérapie, l’utilisation d’algues, de vitamines ou d’oligo-éléments. Des complexes associant plusieurs produits alternatifs sont élaborés pour rechercher des synergies dans les modes d’action. Pour la plupart, ils sont commercialisés comme compléments alimentaires, répondant à une réglementation bien distincte de la réglementation du médicament vétérinaire. Ils peuvent revendiquer des effets nutritionnels mais pas d’effet thérapeutique.

Identifier la cible sur laquelle agir

Le vétérinaire et le technicien ont un rôle important d’information. Ils ne manqueront pas de rappeler que la première des alternatives reste le respect des règles de base de la zootechnie. L’utilisation de produits alternatifs nécessite d’avoir identifié une cible sur laquelle agir, de laisser un minimum de temps de réaction et de ne pas s’attendre à une efficacité et un usage similaire à celui des antibiotiques. Le respect des dosages est essentiel car les sous-dosages peuvent conduire à des inefficacités tandis que les surdosages peuvent provoquer des intoxications. Les associations entre produits alternatifs ou avec des médicaments peuvent être contre indiquées. Une attention particulière doit être portée aux conditions et durée de stockage d’autant plus que certaines alternatives utilisent des micro-organismes vivants (probiotiques). Chaque année, les journées de la recherche porcine voient des publications d’essais qui permettent d’avoir des éléments objectifs. La poursuite de travaux de recherche est nécessaire pour améliorer les connaissances et vérifier de manière moins aléatoire les conséquences sur l’animal. Les enjeux sont importants entre la nécessité de réduire les antibiotiques et la maîtrise des coûts de production. Généralement, les meilleurs résultats sont obtenus en condition sanitaire dégradée.

Repères

Les alternatives les plus utilisées en production porcine :

Les probiotiques : micro-organismes vivants (équilibre de la flore intestinale).
Les argiles : améliorent la stabilité des mélanges, absorbant.
La phytothérapie : plantes à des fins thérapeutiques ou nutritionnelles.
Les oligo-éléments : nécessaires en quantités très faibles (mg/kg ou ppm).
Les acidifiants : pour la digestion dans l’estomac et la flore bénéfique intestinale.
Les vitamines : indispensables au bon fonctionnement de l’organisme.
Les huiles essentielles : distillats de plantes aromatiques (très concentrées)
Les prébiotiques : nutriments de la flore bénéfique intestinale.
Les enzymes : protéines « ciseaux » : découpent les nutriments (ou les toxines)
Les algues : sources de principes actifs comme certaines plantes et de minéraux.
L’homéopathie : loi des similitudes, principes de dilutions successives et de globalité.

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