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Blocage sur le prix des porcs castrés sous anesthésie

L’AOP Porc Grand Ouest a tenté d’imposer une plus value de 7 centimespar kilo aux mâles castrés sous anesthésie. Elle s’est heurtée à un refus catégorique de la part des abatteurs.

On aurait pu penser que l’interprofession est l’endroit idéal pour se mettre d’accord sur le prix des porcs mâles castrés sous anesthésie. Mais le sujet n’a pas été abordé lors de l’assemblée générale d’Inaporc, du moins en public. C’est donc par le biais de communiqués de presse que l’amont et l’aval ont échangés durant le mois de juillet. L’AOP Porc Grand Ouest a ouvert le bal trois jours après l’AG, en annonçant que ses 10 organisations de producteurs « ont décidé d’appliquer dès le 18 juillet une évolution tarifaire de + 7 centimes d’euro par kilo de carcasse sur les mâles castrés ». Elle souligne que cette décision est basée sur  les « échanges intervenus avec les abatteurs depuis plus de six mois », et que cette revalorisation « prend en compte une partie des surcoûts de production liés à l’élevage de mâles castrés ». L’AOP se positionne ainsi à un niveau intermédiaire entre la proposition des abatteurs (+2 ct€/kg, correspondant au coût de l’anesthésie/analgésie) et celle des éleveurs (+13,7 ct€/kg, couvrant toute la différence de coût de production entre mâles entiers et castrés).

Culture viande refuse les conditions de l’AOP 

Vive réaction du syndicat des abatteurs Culture viande qui estime que l’AOP Porc Grand Ouest « n’a pas vocation à fixer le prix du porc ». Le syndicat souligne « qu’il appartient à chaque abattoir de définir librement sa politique et les conditions d’achat de ses porcs ». Culture viande, qui regroupe 80 % des abattages français, indique n’avoir « eu aucun échange avec l’AOP Grand Ouest ». Et de préciser que « notre seul interlocuteur pour débattre de l’évolution de la grille Uniporc Ouest est le CRP Bretagne, avec lequel aucun accord n’est en discussion ».

La FNP réclame une médiation

Dans un communiqué diffusé le 18 juillet, la Fédération nationale porcine (FNP) apporte son soutien à l’initiative de l’AOP Grand Ouest. Elle rappelle que « dans un marché, ce n’est pas le client qui fixe le prix » et qu’avec Egalim, « c’est le vendeur qui fait une proposition, à partir d’indicateurs, à laquelle l’acheteur doit répondre ». Elle déplore que la proposition de l’AOP n’ait recueilli aucune réponse des abatteurs, « en contradiction manifeste avec ce qu’exige la loi ». Elle prend acte du fait que « le leader de l’abattage (NDLR : Bigard) a catégoriquement refusé cette proposition, en mettant en cause un abus de position dominante alors que lui-même, souvent unique acheteur régional, impose ses prix à ses fournisseurs ». La FNP en appelle au ministère « pour faire respecter la loi Egalim et, si besoin, à une médiation pour sortir enfin de cette impasse ».

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