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1,18 % de pertes à l’abattoir au Brésil

Patrick Chevillon, Ifip-Institut du porc © Ifip
Patrick Chevillon, Ifip-Institut du porc
© Ifip

Une étude menée par l’institut de recherche brésilien Embrapa dans trois abattoirs sur 38 000 porcs montre que 1,18 % des animaux arrivant à l’abattoir subissent des pertes, allant de blessures, entraînant des saisies, jusqu’à des cas de mort constatée à la réception ou en porcherie. Cette étude souligne que les porcs non ambulatoires, incapables de se déplacer au déchargement, sont les plus nombreux (0,76 %). La moitié présente des blessures (fractures, hématomes…). 0,07 % d’entre eux souffrent de prolapsus, 0,10 % de caudophagie, 0,10 % de hernies, 0,03 % d’arthrites, 0,01 % de rachitisme et 0,02 % d’autres pathologies. Les mortalités en transport et en porcherie d’abattoir sont minoritaires. Elles représentent cependant 0,09 % des porcs livrés (0,06 % en France, source Uniporc 2018). Le problème survient parfois avant le transport : 0,72 % des porcs quittant l’élevage présentent certaines pathologies listées ci-dessus. Une pente du quai de chargement supérieure à 20° en élevage affecte le plus le taux de porcs non ambulatoires, ainsi que le taux de mortalité final. Selon l’étude, déplacer les porcs par petits groupes dans des couloirs larges d’un mètre minimum limite les risques de blessures. Le temps de transport est le second facteur significatif qui influence le taux de pertes. Une vitesse du camion supérieure à 60 km/h augmente le taux de porcs non ambulatoires. Enfin, le taux de muscle est un facteur de risque significatif sur la fréquence de ces porcs qui ne peuvent plus se déplacer. Les auteurs insistent sur l’amélioration des conditions de préparation des porcs à l’élevage et la formation du personnel.

Osmar Antônio Dalla Costa et Al., Embrapa. Risk factors associated with pig pre-slaughtering losses, 2019, Meat Science 155, P61-68.

Avis d’expert : Patrick Chevillon, Ifip-Institut du porc

« Des pratiques plus à risque au Brésil qu’en Europe »

« Pour des raisons de bien-être et économiques la production porcine brésilienne cherche à optimiser les phases de préparation des porcs, transport et abattage. Les conditions de chargement sont différentes de celles rencontrées en Europe. Chez nous, les porcs non ambulatoires ne peuvent être chargés dans les camions. La densité moyenne de chargement citée dans cette étude était de 283 kg/m², alors que l’Europe n’autorise que 235 kg/m² au maximum. Les élevages brésiliens ne disposent pas de local de préparation. les porcs sont conduits directement de leur case d’engraissement au camion. Les temps recommandés de mise à jeun cités sont très faibles (6 à 8 heures avant chargement). Une part des porcs peut être engraissée avec un bêta-agoniste (ractopamine) qui a pour effet d’augmenter le taux de muscle et la croissance, et indirectement les risques de problèmes ambulatoires à l’abattoir. »

 

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