« Une analyse bénéfice-risque de la vaccination contre la fièvre porcine africaine est nécessaire en Europe »
Selon Olivier Bourry, de l’Anses, la vaccination des porcs contre la FPA en Europe nécessite une analyse bénéfice-risque pour déterminer si elle est pertinente.
Selon Olivier Bourry, de l’Anses, la vaccination des porcs contre la FPA en Europe nécessite une analyse bénéfice-risque pour déterminer si elle est pertinente.

« Une vaccination contre le virus de la FPA pourrait se justifier dans des pays comme la Roumanie ou la Serbie, où les zones infectées comptent beaucoup d’élevages de basse-cour, potentiellement en contact avec les sangliers infectés et où les facteurs humains sont nombreux », estime Olivier Bourry, chercheur à l’Anses.
La vaccination orale des sangliers avec des appats pourrait également être envisagée dans les pays infectés en complément d’autres mesures. Elle avait été utilisée avec succès pour éliminer la peste porcine classique en France au début des années 2000. En revanche, le scientifique estime que pour les porcs élevés dans des élevages hors sol, dont les niveaux de biosécurité sont bons et pour lesquels les mesures sanitaires en cas d’infection seraient suffisantes pour éradiquer l’infection, la vaccination contre la FPA n’est pas nécessaire, compte tenu de la perte de statut indemne que cela impliquerait.
Des vaccins disponibles en Asie
En Asie, un travail de recherche important sur la vaccination contre la FPA a été entrepris depuis l’apparition de la maladie sur ce continent. À ce jour, on dénombre trois vaccins commercialisés au Vietnam. Un seul vaccin est autorisé en Chine. En France, un vaccin contre la FPA est en cours de développement à l’Anses à partir d’une souche « thermo-atténuée » dérivée de la souche Georgia qui sévit en Europe de l’Est.